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Ould Salek réaffirme la volonté des dirigeants sahraouis de coopérer avec l'ONU pour la décolonisation du Sahara occidental

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Alger, 11 oct 2017 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères de la  République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Salem Ould Salek a réaffirmé, mercredi à Alger, la volonté "sincère" des dirigeants sahraouis de coopérer avec l'ONU et sa mission au Sahara Occidental pour la décolonisation des territoires sahraouis occupés, sur la base de l'accord de 1991, saluant la visite prévue de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler au Sahara occidental.
Le Gouvernement sahraoui et les dirigeants du Front Polisario ont réaffirmé " leur volonté sincère" de coopérer avec l'ONU et sa mission au Sahara Occidental pour la décolonisation des territoires sahraouis occupés, sur la base de l'accord conclu en 1991 entre le Maroc et le Sahara Occidental, sous l'égide de l'ONU et de l'Organisation de l'unité africaine (UA actuellement), lequel stipule que le peuple sahraoui est en mesure de décider de son avenir à travers un référendum démocratique, libre et régulier conformément aux chartes et résolutions des deux organisations, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
En dépit de la division, des déplacements, de l'assassinat d'innocentes, de l'emprisonnement de politiques et de militants  et de la torture qu'ils subissent au quotidien, les Sahraouis "s'attachent, aujourd'hui plus que jamais, à leur indépendance, à la liberté et à leur droit à l'autodétermination", a-t-il poursuivi.
"La communauté internationale sait que la partie atermoyeuse n'est autre que l'Etat d'occupation qui ne cesse de se soustraire à ses engagements pris en 1991, faisant fi de toutes les résolutions de la Légalité internationale y afférentes", a ajouté Ould Salek.
Le chef de la diplomatie sahraouie a dénoncé, dans ce sens, "la complicité" de la France avec le Maroc et ses tentatives d"entraver", au sein même du Conseil de sécurité, les efforts de la MINURSO visant l'organisation d'un référendum d'autodétermination au profit du peuple sahraoui.
"La position irresponsable, irréfléchie et immature du Maroc affichée à plusieurs occasions, jouit de la +protection+ de la France qui dispose du droit de véto au Conseil de sécurité", a-t-il soutenu.
"Tant que l'Etat français agit de cette manière en complicité totale avec l'occupant marocain, les efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel buteront contre le même obstacle et le même résultat négatif, que ceux des précédents SG et Envoyés personnels qui se sont succédé depuis des décennies", a-t-il souligné, ajoutant que le nouvel Envoyé personnel onusien "sera confronté à cette réalité".
"L'obstination marocaine n'est qu'une expression de la volonté et de la position française qui est en totale contradiction avec les décisions de la légalité internationale contenues dans la charte des nations unies, l'avis consultatif de la Cour internationale de Justice, la décision de la Cour de Justice de l'UE et les décisions de toutes les organisations internationales et continentales sur le Sahara Occidental", a ajouté M. Ould Salek.
Cette complicité, poursuit M. Ould Salek, se traduit par "l'obstacle qu'a fait la France à la dernière décision du Conseil de sécurité portant envoi d'une mission technique pour statuer sur l'affaire de Guerguerate et aussi sur la question du passage ouvert par le Maroc en violation de la Convention conclue entre les deux parties sous l'égide de l'ONU. Ce passage, ajoute M. Ould Salek, est essentiellement exploité pour le trafic de drogue.
La France a interdit le Conseil de sécurité de condamner le Maroc lorsque celui-ci a expulsé la composante civile de la Minurso, outre son silence devant les crimes horribles commis par le Maroc contre les civils sahraouis, a-t-il dit.(SPS)
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