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L'indépendance financière de l'Algérie explique les tentatives de certaines parties de la déstabiliser (Ouyahia)

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ALGER, 6 jan 2012 (SPS) - Le secrétaire général du Rassemblement  national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a indiqué jeudi à Alger  que le recouvrement par l'Algérie de son indépendance financière et sa revendication de partenariats mutuellement bénéfiques ont poussé certaines  parties extérieures à tenter de la déstabiliser.

M. Ouyahia a affirmé, dans son allocution d'ouverture à la 5ème session ordinaire du Conseil national du RND, que "certains, à l'intérieur, ont cru pouvoir récupérer les troubles de janvier 2011, alors que d'autres, à  l'extérieur, espéraient régler leur compte avec cette Algérie qui, ayant  retrouvé son indépendance financière, revendique désormais le droit de négocier les atouts de son marché prospère dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques".

"Personnellement, je pense que l'avenir confirmera qu'il s'agissait d'une manipulation des frustrations réelles de nos jeunes par des intérêts  mafieux, menacés par la progression de la transparence et de la loi", a-t-il ajouté à propos des événements du mois de janvier 2011.

Il a noté, à ce sujet, qu"'il est désormais établi, y compris par une commission d'enquête parlementaire, que les émeutes de l'année dernière  ne peuvent s'expliquer uniquement par une flambée des prix de denrées  alimentaires de première nécessité".

Il a souligné que ces "graves" troubles ont été surmontés grâce à la "lucidité" du peuple algérien "qui vient à peine de tourner la page de la tragédie nationale".

Ces troubles ont été surmontés, aussi, "grâce au sens exemplaire du devoir des forces de police et de gendarmerie nationales, qui ont compté  leurs propres victimes mais ont épargné le sang et les vies de leurs  concitoyens", a-t-il ajouté.

Dressant un bilan de l'année 2011, M. Ouyahia a relevé "la complication de la crise financière mondiale avec une récession économique qui  s'annonce sévère, ce qui intensifie les incertitudes pour tous les pays",  a-t-il dit, estimant que pour l'Algérie, ce bilan "est contrasté mais aussi porteur d'espérance pour l'avenir".

C'est dans ce cadre qu'il a rappelé que l'année dernière l'Algérie a connu d'"importantes" augmentations des salaires et des pensions de  retraites, tout comme des subventions de l'Etat aux prix des produits de  première nécessité.

Le secrétaire général du RND a indiqué que l'année 2011 a été marquée aussi par des encouragements exceptionnels à la création d'emplois, notamment pour les jeunes au chômage, et par de nouvellesincitations importantes à l'investissement.

Elle a enregistré, en outre, le relogement de dizaines de milliers de familles, et le raccordement de centaines de villages au gaz naturel, a-t-il rappelé.

Pour M. Ouyahia, "ces nouveaux progrès revêtent une importance  accrue lorsqu'ils sont éclairés par la conjoncture économique mondiale qui, à travers de nombreux pays développés, renvoie l'image de la récession, des compressions d'effectifs, de la hausse du chômage, et des mesures  d'austérité sévères, y compris des baisses de salaires et de pensions de  retraites".

Il a affirmé que ces "nouveaux acquis" sont une "réponse de plus au slogan +d'un peuple algérien pauvre dans une Algérie riche+ qui a été  brandi par certains". "L'Algérie est loin d'être un pays riche et le bien-être des Algériens ne viendra pas des slogans creux, des discours  démagogiques, ou de l'anarchie", a-t-il soutenu.

C'est dans ce contexte, que M. Ouyahia a appelé l'ensemble des  Algériens à oeuvrer pour la stabilité de leur pays et à oeuvrer pour affranchir leur économie de la dépendance des hydrocarbures.

Il les a également incité à ne pas oublier "l'anarchie" qui avait marqué la période entre 1988 et 1991 et les années de terrorisme qui s'en étaient  suivies ainsi que leurs conséquences.

Le secrétaire général du RND a, d'autre part, appelé les travailleurs "à ne pas creuser de leurs propres mains les tombes des leurs entreprises  et de leurs postes de travail" au moment oû, a-t-il fait remarquer, les possibilités de créer des emplois et de réhabiliter les entreprises économiques existent.

Il a cité, à ce propos, le cas de la société nationale des véhicules industriels (SNVI) qui fabrique actuellement 6.000 véhicules par an et qui compte passer à 18.000, dans le cadre des négociations entamées avec un partenaire allemand.

M. Ouyahia a, par ailleurs, renouvelé le soutien de son parti au président Abdelaziz Bouteflika, affirmant que "le RND s'est engagé à trois  reprises pour l'élection et la réélection de notre chef d'Etat, et ne lui a jamais compté son appui durant les treize dernières années".

"Ce soutien réaffirmé par notre 3ème congrès en Juin 2008 découle du

fait que les différents programmes et initiatives présidentiels concordent

largement avec nos propres programmes et avec nos propres convictions", a-t-il précisé. (SPS)