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La responsabilité historique et juridique de l'Espagne reste entière jusqu'au parachèvement du processus de décolonisation (Gouvernement sahraoui)

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Bir Lehlu, 13 fév 2019 (SPS) Le Gouvernement sahraoui a appelé  mercredi l'Espagne à intervenir auprès des autorités d'occupation marocaine  afin d'accélérer la résolution du conflit au Sahara occidental et  promouvoir le processus de règlement onusien, qui garantit au peuple  sahraoui le droit à l'autodétermination, affirmant que la responsabilité historique et juridique de l'Espagne demeurera entière jusqu'au  parachèvement du processus de décolonisation.
Dans un communiqué rendu public à l'occasion de la visite du Souverain  espagnol Philippe VI au Maroc, le ministère sahraoui de l'Information a  rappelé la responsabilité de l'Espagne dans "la tragédie dont continue à  souffrir, depuis plus de 45 ans, le peuple sahraoui du fait du manquement  de l'Espagne à son engagement international d'organiser un référendum et la signature de l'accord tripartite de Madrid, qui constitue une trahison et  un coup de poignard dans le dos du peuple sahraoui".
"Le Gouvernement sahraoui et le Front Polisario rappellent à l'Etat  espagnol sa responsabilité historique, politique, juridique et morale en  tant que puissance administrante, aux yeux du droit international, du Territoire  du Sahara Occidental, une responsabilité qui demeurera entière jusqu'au  parachèvement du processus de décolonisation en permettant au peuple  sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à  l'indépendance, lit-on dans le communiqué.
Saisissant cette visite en cette conjoncture, le Gouvernement sahraoui a  tenu à saluer "les relations géo-historiques et culturelles liant l'Espagne et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le soutien des  peuples espagnols au peuple sahraoui".
Par ailleurs, le Gouvernement sahraoui a réitéré sa condamnation du "rôle  primordial et honteux" des Gouvernements espagnols successifs dans le  soutien et l'encouragement de l'occupation et l'invasion militaire marocain  illégale avec tout ce que cela suppose comme crimes ignominieux à travers  la tentative d'extermination d'un peuple démuni et pacifique, en recourant  aux massacres les plus féroces y compris par l'utilisation du napalm et du  phosphore blanc, interdits au niveau international".
A ce propos, le Gouvernement sahraoui a appelé le Souverain espagnol à  presser le Maroc d'accélérer la résolution du conflit au Sahara Occidental,  conformément à la charte et aux résolutions de l'ONU et de l'UA, afin de  permettre au peuple sahraoui d'exercer ses droits légitimes à la liberté et  à l'indépendance, de contribuer à l'instauration de la paix durable et de  renforcer les opportunités de complémentarité et d'une véritable  coopération dans la région et entre elle et l'Europe et le reste du monde.
Il lance également un appel au Roi d'Espagne pour amener l'Etat  d'occupation à lever le blocus imposé aux territoires sahraouis occupés et  à "cesser ses flagrantes violations aux droits de l'homme et le pillage des  ressources naturelles" et à "libérer les détenus de Gdeim Izik et tous les  prisonniers politiques sahraouis, croupissant dans geôles marocaines"
Le Gouvernement sahraoui exhorte, en outre, le Roi Philipe VI à mettre à  profit sa visite au Maroc pour l'encouragement du processus onusien de  règlement du conflit au Sahara Occidental et le soutien des efforts de  l'Envoyé personnel du SG de l'ONU, Horst Kohler, notamment pour la réussite  des pourparlers directs entre les deux parties (le Maroc et le Front  Polisario).
==Condamnation de l'implication de l'Espagne et l'UE dans la politique
expansionniste du Maroc==
 
L'adoption par le Parlement européen de l'accord de pêche UE-Maroc  incluant les territoires et les eaux territoriales sahraouis a suscité la condamnation du Gouvernement sahraoui et du Front Polisario qui ont affirmé  dans un communiqué,  que la décision de l'EU constitue "une  violation flagrante du droit international, du droit humanitaire  international et du droit européen, notamment les arrêts rendus à ce sujet  par la Cour de justice Européenne (CJUE)".
Le communiqué dénoncé également "la position espagnole alignée sur la  position française au niveau de l'UE et qui a été derrière l'entérinement  de l'accord UE- Maroc par le Parlement européen, et ce, une journée avant  la visite du Roi d'Espagne au Maroc".
Pour le ministère sahraoui de l'Information, "une telle position constitue  un appui, un encouragement, un laisser faire, voire une complicité de la  part de l'Espagne et de l'UE quant aux pratiques d'invasion, d'agression,  d'expansion et des graves violations des droits de l'Homme perpétrés par  l'Etat d'occupation marocain à l'encontre des civils sahraouis et le pillage des ressources naturelles sahraouies".
Le Front Polisario, rappelle-t-on, avait auparavant réagi à la décision du  Parlement européen prise, lundi soir, en affirmant que "le peuple sahraoui  et le Front Polisario" s’opposeront de toutes leurs forces à la mise en  application de ces accords iniques".
Le Polisario a indiqué qu'il "incombe" au Front Polisario de "protéger son  territoire comme ses ressources des convoitises et des pillages ".
"L’UE, par sa complicité avec le Maroc, est comptable d’une situation  grave. N’eût été cette complicité, le conflit sahraoui aurait été réglé  depuis longtemps par la communauté internationale", a-t-il estimé.
La Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui avait statué en  février 2018 et en décembre 2016 sur le non applicabilité des accords  commerciaux UE-Maroc au Sahara occidental occupé, désigné dans ces arrêts  en tant que territoire "distinct" et "séparé" ne relevant pas de "la  prétendue souveraineté marocaine". 
Aucun accord UE-Maroc ne peut inclure le Sahara Occidental sans le consentement du peuple sahraoui, à travers son représentant reconnu par  l’ONU, le Front Polisario, avaient conclu la CJUE. (SPS)
020/090/TRD