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Chercheuse britannique: les Sahraouis continueront d'œuvrer pour réaliser leur droit à l'autodétermination

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Alger, 16 jan 2021 (SPS) Les Sahraouis ont investi durant plus de 40 ans une énergie colossale pour édifier leur Etat et continueront d'oeuvrer pour l’autodétermination, a déclaré la Britannique, Alice Wilson, maître de conférences en anthropologie à l’université de Sussex (sud-est d'Angleterre), qui soutient le peuple sahraoui dans sa lutte pour l'indépendance tout en fustigeant l'inaction de la communauté internationale face à la cause sahraouie.
Dans une récente interview publiée dans le journal électronique algérien La Patrie News, l’éminente scientifique juge que l’un des grands problèmes auquel est confronté le mouvement de libération sahraoui (dirigé par le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, reconnu par la communauté internationale) ne concerne pas le statut du territoire, du peuple ou du gouvernement sahraouis, mais plutôt "l’absence de voies de mise à exécution efficace des décisions de justice internationale".
Elle argue que, depuis des décennies, et en raison d'un "manque de moyens efficaces", la communauté internationale peine à jouer son rôle à même de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination que lui confère le droit international.
Mme Wilson souligne, à ce titre, que la République arabe sahraouie démocratique (RASD) possède tous les éléments, juridiques, sociologiques, politiques et organisationnels constitutifs de l'Etat, lui permettant d'exercer sa souveraineté sur l'ensemble du territoire sahraoui, dont une partie est occupée illégalement par le Maroc.
Elle rappelle que la RASD a déjà formé un gouvernement qui administre une population civile et qui gouverne une partie du Sahara occidental (territoires sahraouis libérés)".
Du point de vue organisationnel, les Sahraouis se sont mobilisés sur plusieurs fronts pour organiser leur Etat, la RASD, mentionne la chercheuse. Elle explique à ce propos que la RASD compte sur des cadres élus et des fonctionnaires travaillant dans des ministères qui dirigent la population exilée et celle résidant dans les territoires libérés.
Aussi, la RASD dispose de sa propre administration: elle délivre des passeports, des cartes d’identité, des permis de conduire et des plaques d’immatriculation pour les voitures. Coté juridique, la RASD possède son propre code pénal et son service de police, sa Cour de justice, dit la Britannique.
Depuis multiples endroits (les camps de réfugiés, les territoires sahraouis libérés, le Sahara occidental occupé par le Maroc et d’autres communautés de la diaspora sahraouie en Afrique du Nord, en Europe et ailleurs), les Sahraouis participent aux activités de gouvernance de la RASD, par exemple en votant lors des élections, a-t-elle précisé.
Tout cela dénote l’énergie que les Sahraouis ont investi dans la RASD, depuis plus de 40 ans tout en impliquant de nouvelles générations. Cela montre, aussi que "les Sahraouis continueront d'oeuvrer pour la réalisation de leur droit à l’autodétermination", a noté la chercheuse, affirmant, à cet égard, son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément au droit international.
 "Les Sahraouis sont extrêmement engagés dans leur lutte pour l’autodétermination", a-t-elle poursuivi.
Invité à commenter les derniers développements au Sahara occidental, Mme Wilson, a estimé que pour tous ceux qui s’engagent pour le respect du droit international et le droit à l’autodétermination, l'annonce du président américain sortant, Donald Trump de reconnaître la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental "est une grande déception et extrêmement préoccupante".
S'agissant des conditions dans lesquelles évoluent les Sahraouis dans les territoires occupés, la chercheuse a indiqué que "toute recherche qui se déroule dans cette partie du Sahara occidental sous contrôle marocain et qui examine comment la présence des autorités marocaines désavantage les Sahraouis est extrêmement difficile à mener en raison de la surveillance marocaine".
Alice Wilson fait partie des grands scientifiques qui ont récemment signé une tribune mondiale dénonçant la décision unilatérale et illégale de Trump concernant une prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Elle a séjourné un temps dans les camps de réfugiés. Un précieux ouvrage de référence en a même résulté, "Sovereignt in Exil (souveraineté en exil". (SPS)
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