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Le Polisario dénonce l'utilisation par le Maroc du financement européen dans l'exploitation illégale des ressources sahraouies

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Bruxelles, 07 déc 2016 (SPS) Le ministre délégué auprès de l'Union européenne, Mohamed Sidati, a invité la chef de la diplomatie de l'UE, Frederica Mogherini à prendre immédiatement les mesures nécessaires concernant l'utilisation par le Maroc du financement européen, en violation du droit de l'UE, dans l'exploration et l'exploitation illégales des ressources du Sahara occidental.
"Je vous invite à prendre immédiatement des mesures concernant l'utilisation par le Maroc du financement de l'UE, en cessant le financement des projets en cours au Sahara occidental et en publiant une déclaration publique précisant que l'UE n'appuie en aucune manière et ne soutient pas les exploitations des ressources naturelles du Sahara occidental", a souligné M. Sidati dans une lettre adressée à la chef de la diplomatie européenne, Frederica Mogherini et les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne.
"Au nom du Front Polisario, j'écris pour attirer votre attention sur le plus récent, de la longue tradition marocaine, d'exploration et d'exploitation illégales des ressources du Sahara occidental", a expliqué M. Sidati.
"Dans le cadre de l'accord de partenariat UE-Maroc en matière de pêche, le Maroc reçoit 14 millions d'euros annuellement de l'Union européenne (UE) pour le développement dans son secteur de la pêche", a-t-il ajouté, expliquant "comme souligné dans un récent rapport de Western Sahara Resource Watch, au cours de la dernière année seulement le Maroc a consacré environ 60% du financement de l'UE dans des territoires occupés du Sahara occidental, principalement les villes côtières de Dakhla et El Aaiun."
"En outre, une partie du développement énergétique du Maroc est au Sahara occidental où l'énergie est générée - sans le consentement de son peuple - et exporté vers le Maroc. Le palais royal régule le marché de l'énergie au Maroc et reçoit d'importants contrats énergétiques sur le territoire occupé, y compris des entreprises de l'UE, tels que Siemens", a-t-il déploré.
"L'implication de l'UE et des entreprises européennes du pillage des ressources naturelles du Sahara occidental renforce l'occupation du Sahara occidental, qui en est à sa quarante et unième année", a dénoncé le responsable sahraoui".
"En décembre 2015, la Cour de justice de l'Union européenne a décidé d'annuler l'accord agricole entre l'UE et le Royaume du Maroc dans la mesure où il s'applique au Sahara occidental. Le tribunal a jugé que tout accord entre le Maroc et l'UE ne doivent pas s'appliquer au territoire du Sahara occidental, officiellement reconnu et classé par l'Assemblée générale des Nations Unies en vertu de la Charte de l'ONU en tant que Territoire non autonome (NSGT)", a-t-il rappelé.
"Et le 13 septembre 2016, l'avocat général de la Cour de justice européenne a publié un avis consultatif précisant clairement que les accords commerciaux UE-Maroc ne s'appliquent pas au Sahara occidental", a-t-il insisté.
"Ni le Maroc, ni l'UE et non plus les entreprises complices de l'UE n'ont cherché à entrer en contact avec le Front Polisario, le seul représentant légitime du peuple sahraoui, pour informer ou demander l'autorisation de son exploitation des ressources sahraouies", a-t-il dénoncé, affirmant qu'"il s'agit d'une violation de la loi".
"Etant donné l'engagement ferme et constant de l'UE à l'égard des droits de l'homme, le peuple sahraoui a besoin de soutien pour faire ce qui est légal et moralement juste pour le peuple du Sahara occidental", a conclu le responsable sahraoui. (SPS)
020/090/700 071915 DEC 016 SPS