Bir Lahlu (territoires libérés), 25 fév 2012 (SPS)Le président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz a appelé le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), M. Ban Ki Moon à intervenir rapidement pour protéger les civils sahraouis désarmés dans les territoires occupés du Sahara Occidental, contre l'armée marocaine.
"Nous vous demandons d'intervenir rapidement pour mettre un terme à cette situation critique et qui est appelée à s'envenimer davantage", ainsi qu'à "libérer tous les détenus politiques sahraouis et à faire toute la lumière sur les 651 disparus sahraouis", a affirmé M. Abdelaziz dans un message adressé au secrétaire de l'ONU, publié samedi.
Cet appel a été lancé suite à l'attaque menée jeudi par le Maroc contre une manifestation pacifique organisée par la coordination de Gdeim Izik, qui confirme, selon le président Abdelaziz, "la poursuite de la politique de barbarie exercée par l'occupation marocaine lors de chaque mouvement de protestation pacifique, appelant à permettre au peuple sahraoui d'exercer ses droits légitimes à la liberté, à l'autodétermination et à l'indépendance, énoncés dans les chartes et les résolutions onusiennes".
Des dizaines de citoyens sahraouis ont été blessés lors de cette attaque contre une manifestation pacifique organisée au niveau de la rue Smara près du quartier Maata Allah dans la ville d'El Aaiun (capitale occupée du Sahara Occidental), en solidarité avec les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines.
Le président Abdelaziz s'est dit "extrêmement déçu", car cette attaque, à l'instar de celles de Gdeim Izik, de Dakhla, de Boujdour, de Smara et d'autres villes sahraouies ont eu lieu sur un territoire qui est sous la responsabilité de l'ONU, alors que celle-ci tarde à s'acquitter de sa mission de décolonisation des territoires sahraouis".
"La communauté internationale n'a pas assumé son rôle dans la protection des populations pacifiques dans un territoire qui est sous la responsabilité de l'ONU, des populations qui subissent une répression méthodique, tandis que les forces marocaines poursuivent la répression militaire, sécuritaire et même médiatique dans ce territoire, avec le mutisme et la complicité de certaines parties internationales qui prétendent défendre les droits de l'homme dans d'autres régions du monde", a-t-il averti. (SPS)
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