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Le Polisario appelle l’UE à intervenir d’"urgence" afin d'arrêter la répression marocaine au Sahara Occidental

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Bruxelles, 06 mars 2012 (SPS) Le Front Polisario a lancé un appel "pressant" à l'union européenne, afin de venir en assistance à la popluation sahraouie en danger dans les territoires occupés du Sahara occidental en raison de la répression marocaine, selon une lettre rendue publique par le ministre délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati.

"Nous réitérons la demande pressante et solennelle à L’Union Européenne, pour qu’elle intervienne en toute urgence, afin de venir en assistance à une population en danger, pour que soit mis un terme à la politique de répression marocaine au Sahara Occidental", a écrit le ministre délégué pour l’Europe, Mohamed Sidati, dans une lettre adressé au Parlement européen.

"C’est un appel de pied que nous lançons à l’Union Européenne, pour amener le gouvernement marocain à libérer rapidement et sans conditions les 81 prisonniers politiques sahraouis détenus injustement", a souligné Mohamed Sidati.

"Je me permets de vous écrire, pour attirer de nouveau votre attention, au sujet de la grave situation des droits de l’homme au Sahara Occidental. En effet le Maroc poursuit sans répit et dans l’impunité, sa répression contre les populations civiles sahraouies sans défense", a –t- il dit dans sa lettre dont une copie est parvenue à SPS.

"Au Sahara Occidental, on compte aujourd’hui plus de 82 détenus politiques sahraouis repartis dans différentes prisons, du Maroc et dans le Sahara Occidental occupé. Certains de ces prisonniers purgent de peines de 3 à 15 ans, au terme de procès, souvent iniques, expéditifs. D’autres attendent d’être jugés depuis des mois, voire plus d’un an comme c’est le cas pour des 23 prisonniers politiques de Gdeim IziK, ou celui de18 sahraouis internés à la Carcel Negra près d’El Aiun. Ils sont donc 41 détenus politiques, sans procès instruits à ce jour, donc sans jugements".

"Vivant dans des conditions infrahumaines, enfermés dans des lieux sinistres, ces prisonniers politiques sahraouis, sont à la merci de l’arbitraire de leur geôlier : l’Etat marocain qui leur fait subir mauvais traitements, et les soumet quotidiennement aux menaces, aux chantages aux abus et à l’humiliation. Les autorités agissent en toute impunité", a-t-il ajouté.

"Le 23 février, les autorités d’occupation ont réprimé violemment, dans la ville occupée d’El Aaiun, des manifestants qui voulaient, exprimer pacifiquement leur solidarité avec les 82 détenus politiques sahraouis, dont ils demandent la libération. Les blessés, pour la plupart des femmes, se comptent par des dizaines. Plusieurs arrestations ont été opérées par l’occupant.

"Des participants à une réception donnée vendredi soir 24 février 2012 à El Aaiun, pour l’accueil de sahraouis des campements de refugiés venus rendre visite à leurs parents, ont été brutalement agressés par les forces marocaines. Les visites, rappelons le, s’inscrivent dans le cadre du programme " mesures de confiance" d’échanges familiale, organisé et supervisé par l’ONU.

Ces visites devraient permettre aux sahraouis séparés depuis 37 ans, par le mur militaire -érigé par le Maroc Au Sahara Occidental - de se retrouver.Des centaines de personnes assistaient à la réception organisée traditionnellement.

Les forces de police ont investi le lieu, et attaqué avec une brutalité inouïe les sahraouis présents. Plus de 19 personnes ont été blessées, dont une femme enceinte, Mailad Maalouma".

"Encore, ce 27 février 2012, six étudiants, sous les verrous ont été condamnés à de lourdes peines et à des amendes exorbitantes. Ils sont en grève de la faim depuis plus de 3 semaines", a rappelé le diplomate sahraoui.

"La presse, les media étant interdits d’accès aux territoires occupés du Sahara Occidental, les observateurs indépendants n’y étant pas non plus admis, les autorités d’occupation marocaines peuvent procéder à leur guise, en réprimant, en traquant les sahraouis, et contraindre leur liberté de mouvement et d’expression".

" Cette situation tragique qui perdure au Sahara Occidental, ne peut et ne doit laisser indifférente l’Union Européenne, elle qui fait du respect des droits de l'Homme un principe cardinal de sa politique extérieure", a-t-il conclut. (SPS)

093/090/000 061532 MAR 012 SPS