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Le régime marocain est agressif et convoiteur expansionniste (Diplomate sahraoui)

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BEYROUTH, 31 Déc 2020 (SPS) Le représentant du Front Polisario au Moyen-Orient, M. Mustapha Amine a mis en garde contre la politique "expansionniste et coloniale du Maroc et son régime agressif, source de problèmes avec l'ensemble des pays voisins", affirmant que le deal conclu avec le président Trump portant normalisation des relations israélo-marocaines "est vain car la justice l'emportera et les illusions se dissiperont".
La déclaration du représentant du Front Polisario intervient lors d'un entretien accordé au quotidien libanais "El Bina", et durant lequel il a abordé plusieurs aspects liés à la cause sahraouie, aux derniers développements survenus suite à la déclaration du président américain sortant et à l'agression militaire perpétrée à El-Guerguerat.
Présentant, au début, un aperçu sur l'histoire de l'occupation de notre pays à l'ombre de la persistance du statuquo caractérisant le processus de règlement onusien face au reniement par le Maroc de ses engagements vis-à-vis des Sahraouis, M. Mustapha Amine a évoqué, par la suite, l'agression commise à l'encontre des civils pacifiques à El-Guerguerat dans le Sud du Sahara occidental, laquelle a allumé de nouveau la mèche de la guerre.
Lors de cet entretien, le diplomate sahraoui s'est félicité du soutien régional et international apporté à la cause de son pays et de la lutte de son peuple pour l'indépendance, saluant par la même la position des pays voisins en faveur de la légitimité internationale et du droit des Sahraouis.
S'attardant sur la dynastie à la tête du Royaume, de Hassan II le père au fils qui a suivi les pas de son ascendant au sujet de la question sahraouie, le représentant du front Polisario a affirmé que le régime marocain était, comme toute, "un régime agressif ayant des problèmes avec l'ensemble du voisinage, l'occupation de notre pays depuis 1975, la fermeture des frontières avec l'Algérie depuis 1994, des soucis également avec l'Espagne, et ce sont des problèmes plutôt de chantage".
Rien qu'avec l'Espagne, explique-t-il, le Maroc souffre de "l'affaire de Ceuta et Melilla qu'il revendique mais pour lesquels il refuse le combat, tandis qu'il fait chanter l'Espagne pour maintenir le financement à défaut d'ouvrir la voie à l'émigration et aux drogues".
Concernant la politique expansionniste du Maroc, le diplomate sahraoui a évoqué les "frontières authentiques" inscrites dans la Constitution marocaine, lesquelles sont définies par le régime à sa guise et pouvant aller jusqu’au Nil. Une attitude qui rappelle celle d’Israël qui occupe des terres arabes de la Palestine au Golan, a-t-il dit.
Le diplomate sahraoui a également fait remarquer qu’il est notoire que le Maroc est un narco-Etat", soulignant que "les rapports des Nations Unies révèlent que 25% des revenus du Maroc proviennent de la drogue".
Evoquant la reconnaissance par le président américain sortant Donald Trump de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le responsable sahraoui a affirmé qu’"elle n'a aucune valeur au regard du droit international car cette question est inscrite à l’ONU et au Conseil de sécurité".
"Il ne s’agit pas d’une décision institutionnelle, mais le fait d’une personne en fin de mandat, et n’a donc aucune valeur aux Etats-Unis d’Amérique", a-t-il expliqué.
Au sujet de la cause palestinienne, le représentant du Front Polisario a tenu à affirmer que cette question "concerne un droit imprescriptible qui ne tolère aucun marchandage".
Le responsable sahraoui qui s'est interrogé sur les bénéfices qu'aurait tiré le Maroc de la normalisation, a précisé que le royaume "n’en a rien tiré en tant que pays et qu’économie, sa situation sera plutôt menacée d’effondrement si tout venait à être annulé et que le pays deviendrait dépendant sur tous les plans".
Le diplomate sahraoui a évoqué la position de la France qu’il a qualifiée d'"ennemi implacable" du peuple sahraoui et de sa cause. "A chaque fois que le Conseil de sécurité tente d’avancer d’un pas, il est confronté à la position d’opposition de la France et se retrouve parfois face à un véto".
Le Conseil de sécurité comptait soumettre des propositions relatives à la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO) concernant les droits de l’Homme "mais la France a menacé d'opposer son véto, faisant de la Minurso une mission de cessez-le-feu sans plus", a-t-il indiqué.
"Cela même n’a pas été maintenu lorsque le Maroc a décidé de violer l’accord de cessez-le-feu le 13 novembre dernier, en attaquant des citoyens sahraouis, après un cessez-le-feu qui aura duré 29 ans", selon le responsable.
Concernant la reprise de la guerre dans la région, il a souligné que la guerre est détestable, d’autant que les adversaires sont arabes et musulmans, mais nous devons défendre notre terre et le régime marocain a commis des actes atroces.
Faisant observer que les marocains ont adopté la politique de la terre brûlée à l’encontre des Sahraouis, en application des directives de Hassan II, il a précisé que "les documents existent pour confirmer ces propos et que les preuves sont là et ont été présentées par des experts internationaux".
La solution consiste à "poursuivre la résistance jusqu’au triomphe", a-t-il conclu.(SPS)
 
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