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Rejet par l'UA des projets marocains dans les territoires sahraouis occupés, autre coup dur asséné au Makhzen

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Alger, 16 fev 2021 (SPS) L'ambassadeur sahraoui en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, vendredi, que le rejet par l'Union africaine (UA) des projets marocains attentatoires à la souveraineté de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) "a asséné un autre coup dur au Makhzen", souhaitant voir le 34ème sommet africain donner un nouveau souffle à la cause sahraouie et s'acquitter de "son véritable rôle", celui d'imposer ses décisions au Maroc.
Dans une déclaration à l'APS, l'ambassadeur sahraoui s'est félicité du rejet par le Conseil exécutif des ministres des affaires étrangères de l'UA, de la tentative du régime marocain, au sein du Comité technique spécialisé des transports, des infrastructures transcontinentales et interrégionales, de faire passer des projets marocains attentatoires à la souveraineté de la RASD, tels que les fibres optiques et le réseau électrique.
L'opposition à ces projets et "l'échec du Maroc à se servir de l'UA pour consacrer sa politique d'occupation du Sahara occidental comme un fait accompli constituent un autre revers qui s'ajoute aux défaites successives essuyées par le Maroc dans ses tentatives vaines et désespérées visant à tromper la communauté internationale, à imposer sa domination sur le Sahara occidental et à piller ses richesses", a-t-il fait valoir.
Le diplomate sahraoui a cité, à ce propos, les autres décisions importantes du Conseil exécutif de l'UA sur la question des réfugiés et le suivi des droits de l'homme au Sahara occidental, des décisions qui nourrissent "l'espoir de voir le 34ème sommet africain donner un nouveau souffle et conférer un véritable rôle à l'UA dans le règlement de la question sahraouie".
"Ce que nous attendons de l'UA est l'application de ses décisions relatives au dossier sahraoui et des clauses de son acte constitutif, en vertu desquelles le Maroc est tenu de se conformer à la légalité internationale", notamment les décisions de la 14ème session extraordinaire du sommet africain organisée sous le thème "Faire taire les armes en Afrique".
"Cette session extraordinaire a plaidé pour la tenue de négociations entre la RASD et le Maroc en tant qu'Etats membres de l'UA dans le cadre du respect des chartes continentales.
Nous attendons l'application de ces décisions", a-t-il poursuivi, soulignant, dans ce sens, le rôle pionnier du Conseil de paix et de sécurité de l'UA après sa réappropriation de la question sahraouie, outre la réunion prévue de la Troïka. Et d'ajouter :" Nous souhaitons que les dirigeants africains puissent prendre, lors de leur 34e sommet, des décisions permettant de conférer à l'UA un rôle plus important dans le suivi de la mise en œuvre de ces décisions de manière permanente", relevant son rôle clé en tant que partenaire des Nations unies dans la mise en œuvre du plan de paix onusien.
Mettant en avant la dernière décision des ministres africains de la Défense concernant "le recours à la force pour instaurer la sécurité et la paix dans la région", le responsable sahraoui a mis en garde contre les manoeuvres de l'occupation marocaine qui mettent en péril la sécurité et la stabilité de la région. "Les manoeuvres de l'occupation marocaine constituent une grave atteinte au référentiel juridique de l'UA qui garantit son unité et le respect de ses droits et principes, a-t-il soutenu.
"En l'absence de sanctions contre le Maroc, tout autre pays peut imiter ce dernier, en s'attaquant à un autre, ouvrant ainsi la voie à l'anarchie et au désordre au sein du continent africain, en violation de l'Acte constitutif de l'UA, notamment l'article 4 relatif au respect des frontières héritées au lendemain de l'Indépendance", a-t-il estimé.
L'ambassadeur sahraoui à Alger s'est dit étonné de voir l'UA procéder au gel de la qualité de membre de tout pays africain ayant connu un coup d'Etat ou un renversement brutal du pouvoir, alors que l'occupation d'un Etat souverain par le Maroc et la modification par la force de ses cartes sont plus graves que les coups d'Etat", d'où l'impératif de prendre des sanctions sévères à son encontre.   (SPS)
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