Rabat (Maroc), 17 sept 2012 (SPS) Le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord de l’organisation Human Rights Watch, Eric Goldstein a souligné que le Maroc n'a connu des "progrès significatifs" en ce qui concerne le respect des droits de l'homme , dans une déclaration publiée par l’Agence espagnole EFE.
"Il y a plus de 20 militants Sahraouis détenus dans la prison militaire de Salé (Rabat) depuis novembre 2010, au moment du démantèlement du camp de protestation de Gdeim Izik par les forces marocaines. Ils devraient être jugés le 24 octobre prochain ", a déploré Eric Goldstein.
selon un communique de HRW ,"la condamnation au terme d’un procès , le 12 septembre 2012, cinq activistes du mouvement marocain pro-réformes du 20-Février à des peines de prison pour avoir agressé et insulté des agents de police, pourrait se révéler inéquitable".
Le tribunal de Casablanca les a condamnés à des peines de prison allant jusqu’à dix mois, bien qu’ils clament, depuis la fin de leur garde à vue avoir été torturés pour signer de faux procès pour les incupler. Le tribunal a refusé de convoquer les agents prétendant avoir été agressés et rejeté les témoignages en faveurs des inculpés.
"Le tribunal a remis des manifestants en prison sur la base de aveux qui pourraient avoir été obtenues sous la torture, tout en refusant de convoquer les plaignants pour s’exprimer devant le tribunal", a ajouté le directeur adjoint de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch.
"Le Maroc ne pourra pas garantir des procès équitables que lorsque les tribunaux examineront sérieusement sur les allégations de aveux forcés et refuseront de prendre en compte, comme preuve, tout aveu obtenu de façon irrégulière par la police", a estimé M. Goldstein.
"Quand les tribunaux marocains commenceront à traiter de façon adéquate les allégations d’usage de la torture pour obtenir des preuves, ils devront garantir aux accusés l’occasion d’interroger les plaignants et tous les témoins appropriés devant le tribunal. Ils garantiront non seulement des procès plus justes, pour que les policiers cessent d’user de méthodes irrégulières pour extraire des aveux", a –t- il conclu. (SPS)
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