Bir Lehlu (territoires libérés du Sahara occidental), 07 oct (SPS) Le président de la République, SG du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz, a appelé l’ONU à "exercer des pressions" contre le Maroc pour l’amener à mettre fin aux violations des droits de l’Homme à l’encontre des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, en raison de leur réclamation du droit de leur peuple à l’autodétermination.
"Rappelant la décision injuste des autorités marocaines de traduire un groupe de prisonniers politiques sahraouis devant le tribunal militaire de Rabat le 24 octobre prochain. Nous soulignons à nouveau la nécessité d'imposer toutes les sanctions et les pressions nécessaires afin que l'Etat marocain se conforme aux exigences de la légitimité internationale ", a écrit le président de la République dans une lettre au SG de l’ONU.
Le président Mohamed Abdelaziz a appelé la plus haute instance internationale à "assumer ses responsabilités envers la protection des droits humains dans un territoire qui relève de sa responsabilité en attente d’une décolonisation par la voie d’un référendum d’autodétermination, afin de permettre au peuple sahraoui de choisir librement son avenir sous les auspices de l’ONU".
Dans ce contexte, le président de la République a indiqué que "le Gouvernement marocain continue de se dérober de ses engagements qu’il avait pris devant la communauté internationale sur un territoire se trouvant sous la responsabilité de l’ONU à travers la présence de sa mission pour le référendum au Sahara occidental (Minurso)".
"Comment se fait-il, malgré la présence du Rapporteur spécial de l’ONU sur la torture à El Aaiun occupée, les autorités d'occupation marocaines répriment les civils sahraouis, y compris les militants des droits humains, pour avoir demandé et à travers des méthodes pacifiques et civilisées l'application de la Charte et des résolutions de l'ONU appelant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, par la voie d’un référendum libre, juste et transparent supervisé par les Nations Unies ?", s’est interrogé le président sahraoui.
Il a également réitéré la "nécessité pressante pour la mise en place d’un mécanisme onusien devant permettre à la MINURSO d'exercer ses fonctions de manière indépendante et rigoureuse, particulièrement l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, la protection des droits de l'homme au Sahara occidental, le suivi et le monitoring de la situation des droits humains dans ce territoire en attente de sa décolonisation".
Le président de la République a appelé à une "action internationale" pour arrêter les violations flagrantes des droits de l'homme commises par le Maroc, démanteler le mur de la honte marocain, qualifié de crime contre l’humanité qui menace les individus, les animaux et la nature.
Il a aussi réclamé l’arrêt immédiat du pillage des richesses naturelles du peuple sahraoui, la libération de tous les prisonniers politiques sahraouis et que toute la lumière soit faite sur le sort de plus de 651 disparus sahraouis aux mains du Maroc depuis son occupation illégale du Sahara occidental, le 31 octobre 1975. (SPS)
020/090/100 081120 OCT 012 SPS