Chahid El Hafed, 18 sept 2017 (SPS) La Commission nationale pour le suivi du procès des prisonniers de Gdeim Izik a fermement condamné le transfert abusif des prisonniers politiques sahraouis, qualifiant cette décision de "provocatrice et répressive", à l’issue d’une réunion lundi sous la présidence du Président de la République, Brahim Ghali.
Durant cette réunion la commission a examiné les derniers développements concernant la question ces prisonniers, suite à la décision arbitraire des autorités marocaines de transférer et répartir le groupe dans plusieurs prisons marocaines le 16 septembre 2017, en violation flagrante des exigences du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme, selon un communiqué de la commission parvenu à SPS..
"Cette décision représente un précédent dangereux et une approche nouvelle et systématique des autorités coloniales marocaines dans une tentative désespérée de faire taire toutes les voix sahraouies qui rejettent la politique d'occupation, en approfondissant les souffrances de leurs familles qui se trouvent physiquement et moralement touchés par la déportation de leurs fils en raison de leurs positions politiques et de leurs activités en faveur des droits de l'homme", a estimé la commission.
Pour rappel, le groupe de Gdeim Izik a demandé à plusieurs reprises le transfert vers le Sahara occidental occupé pour être proches des leurs conformément à la Quatrième Convention de Genève, alors que "l'Etat marocain fait la sourde oreille à travers ce transfert abusif et la dispersion arbitraire du groupe et sans avis préalable en plus des mauvais traitements et des pratiques inhumaines lors de leur transfert le samedi 16 septembre 2017", a souligné la même source.
La réunion a également un élaboré un programme de solidarité aux niveaux national et international avec tous les prisonniers politiques dans les prisons marocaines et une campagne pour la protection internationale des droits de l'homme, afin d’accélérer la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques sahraouis, dont le groupe de Gdeim Izik.
La commission a appelé à l'ouverture d'une enquête internationale impartiale sur les cas de torture et de mauvais traitements infligés à tous les prisonniers politiques sahraouis et au groupe de Gdeim Izik et de comparaitre devant la justice toutes les parties impliquées, estimant que "l’Etat marocain est le seul responsable des conséquences qui peuvent en découler de ces mauvais traitements".
Elle a enfin salué la résistance et la détermination du groupe de Gdeim Izik pour défendre le droit de leur peuple à l’autodétermination et à l’indépendance durant toutes les étapes des procès inéquitables prononcés à leur encontre.
Le groupe a été réparti dans les prisons marocaines: la prison locale de Tifelt, la prison centrale de Knetra, la prison locale de Ait Melloul, la prison locale d'Al-A'rjat (Salé), le complexe pénitentiaire d'Okacha à Casablanca, la prison locale de Bouzakarne. (SPS)
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