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Sahara occidental: la crise d’El-Guergarate peut resurgir en l’absence d’un processus de paix

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New York, 01 mars 2017 (SPS) La crise d’El-Guergarat peut resurgir à tout moment au Sahara occidental en l’absence d’un processus de paix qui trace la voie vers le règlement définitif de la question sahraouie, a indiqué mercredi le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU, Boukhari  Ahmed.
"Nous considérons que dans l’absence d’un processus de paix sérieux tel que demandé par la dernière résolution du Conseil de sécurité, l’épisode d’El-Guergarat peut se répéter à tout moment", a déclaré M. Boukhari à l’APS.
Le représentant du Front Polisario a estimé qu’El-Guergarat est "un point dans un cercle majeur" nécessitant des solutions au problème de fond qui est le blocage du processus onusien par le Maroc.
"Le problème ce n’est pas El-Guergarat, le problème c’est l’absence d’un processus de paix que le Maroc a sapé", a-t-il insisté.
"Nous, et d’une manière particulière le Conseil de sécurité et le secrétariat général de l'ONU, devons faire des efforts sérieux pour mettre sur les rails le processus de paix au Sahara occidental", a-t-il expliqué.
A ce titre, le responsable sahraoui a relevé qu’il était primordial de se concentrer sur les causes des conflits qui surgissent au Sahara occidental et non pas sur leurs conséquences.
"La crise d’El-Guergarat a été le résultat de la violation de l’accord de cessez-le-feu par le Maroc qui a tenu à construire une route traversant les territoires sous contrôle du Front Polisario", a-t-il précisé.
"Le Maroc a tout détruit : les négociations et la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) et il veut que le monde protège ses excès à El-Guergarat", a ajouté M. Boukhari.
Il a souligné que le Front Polisario partageait "la préoccupation du secrétaire général" concernant la situation à El-Guergarat en affirmant que la coopération de la partie sahraouie avec M. Guterres "est intacte et permanente".
Le Front Polisario a appelé en février le Conseil de sécurité à relancer le processus de paix en affirmant que "la diplomatie du silence" a conduit à l’échec de l’organe onusien à prévenir les conflits dans les territoires sahraouis occupés.
Jusqu’ici, la résolution 2285 de 2016 qui souligne la nécessité pour les deux parties du conflit de s’engager dans un cinquième round des négociations, est restée lettre morte, alors que la liberté de mouvement de l’émissaire de l’ONU, Christopher Ross, chargé de dégeler le processus de paix, est toujours entravée par le Maroc, rappelle-t-on. (SPS)
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