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Refoulement d'Eurodéputés par le Maroc, signe "très inquiétant" de sa volonté de continuer à réprimer les Sahraouis (Sidati)

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BRUXELLES, 7 mars 2013 (SPS) Le refoulement par le Maroc de parlementaires européens, devant se rendre à El Aaiun (capitale sahraouie occupée), est un signe "très inquiétant" de sa volonté de continuer à réprimer le peuple sahraoui, a déclaré le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, M. Mohamed Sidati.

 

"Le Maroc vient d'expulser mercredi une délégation de 4 parlementaires européens et 4 assistants parlementaires, ainsi qu'un représentant de l'ONG Oxfam, qui arrivaient au Maroc, pour se rendre ensuite dans les territoires du Sahara Occidental, illégalement occupées par le Maroc, afin de s'enquérir sur place de la situation des droits de l’Homme, et d'y rencontrer la Minurso", a indiqué M. Sidati dans une déclaration écrite.

 

Le ministre sahraoui a souligné que le Maroc "montre ainsi qu'il a quelque chose à cacher dans le territoire qu'il occupe en toute impunité", ajoutant que "c'est un signe très inquiétant de sa volonté de continuer à réprimer le peuple sahraoui, qui est sans défense face à une armée et une police (marocaines) omniprésentes".

 

M. Sidati a rappelé que cette expulsion brutale "intervient après bien d'autres actes d'agressions à l'égard du peuple sahraoui, et de ceux qui se soucient de son sort, dont le dernier en date est la condamnation par un tribunal militaire à Rabat le 17 février de militants pacifistes sahraouis à des peines très lourdes (de 20 ans à perpétuité), alors qu'ils ont été jugés loin de leur pays, le Sahara Occidental, et condamnés au terme d'une parodie de procès".

 

Le responsable sahraoui a exigé qu'une mission de surveillance des droits de l'homme pour le Sahara Occidental soit créée au niveau des Nations unies.

 

Pour M. Sidati, l'Union européenne (UE) "ne peut rester indifférente face à cette expulsion arbitraire de ses députés et face à cette marque de mauvaise foi d'un pays qui s'est engagé à respecter les droits et qui reçoit l'aide de l'UE en conséquence".

 

"Les accords avec ce pays doivent être remis sur la table pour l'obliger à tenir parole et à aller vers une solution juste et pacifique de la question du Sahara Occidental qui soit basée sur l'exercice par le peuple sahraoui de son droit inaliénable à l'autodétermination", a conclu le ministre sahraoui.(SPS)

010/090/700 072005 MARS 2013 SPS