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Répression au Sahara occidental : le Gouvernement sahraoui appelle le Conseil de sécurité à appliquer sa résolution

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Bir Lehlu (territoires libérés), 03 mai 2013 (SPS) Le Gouvernement sahraoui a dénoncé "vigoureusement la répression systématique" contre les manifestants pacifiques sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental et au sud du Maroc et a appelé le Conseil de sécurité à "veiller à l’application de sa dernière résolution, bafouée moins de 24 heures après son adoption par le colonisateur marocain".

 

Dans une déclaration à la presse jeudi, le ministre des Affaires étrangères, M. Mohamed Salem Ould Salek, a constaté que les violations des droits humains dans les territoires occupés du Sahara occidental "se sont succédées ces derniers jours à un rythme effréné et avec des méthodes insolites", déplorant que la dernière résolution du Conseil de sécurité, "au lieu d’être un rempart dressée par la communauté international, avait au contraire, donné le vert aux forces coloniales marocaines pour réprimer de plus bel".

 

En effet, constate le ministre, "plus d’une quarantaine de Sahraouis ont été brutalisés par la police marocaine à El Aaiun, la capitale sahraouie occupée, de l’avis même d’Amnesty International, présente sur le terrain", quelques heures seulement après l’adoption  par le Conseil de sécurité de la résolution (2099/2013), appelant les deux parties à "coopérer avec la communauté internationale afin d’appliquer des mesures indépendantes et crédibles en vue du respect des droits de l’homme au Sahara occidental".

 

D’autres villes sahraouies occupées (Smara, Boujdour, Dakhla), Assa et Goulimine du sud Maroc ont également été le théâtre d’affrontements sanglants entre les manifestants pacifiques sahraouis et les forces marocaines de répression, où les victimes sahraouies "se comptent par dizaines", a-t-il précisé.

 

"Les manifestants pacifiques réclamaient le droit de leur peuple à un référendum d’autodétermination, droit garantie par la Charte de l’ONU pour lequel la Minurso a été créée et auquel les deux parties ont souscris, la libération des prisonniers politiques sahraouis, le respect des droits de l’Homme et l’arrêt de l’exploitation frénétique de leurs ressources naturelles par les nouveaux colonisateurs", a encore souligné le ministre.

 

Par ailleurs, le ministre a relevé "une tentative vaine" des autorités marocaines tendant à "brouiller les cartes et de donner une justification pour une intervention musclée contre les manifestants".

En effet, a-t-il précisé, "les forces marocaines de répression ont ordonné à des policiers déguisés en civil, armés de machette, de gourdins et de cailloux de se mêler à la foule des manifestants et ont mobilisé toute une batterie de caméra pour filmer des scènes où leurs acolytes simulaient des agressions contre les policiers en uniforme".

Il a enfin appelé toutes les organisations internationales des droits humains de tout mettre en œuvre pour "défendre le droit des Sahraouis à manifester pacifiquement et à s’exprimer librement et afin d’aider à l’arrêt des actes graves de violations des droits de l’homme commis par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental". (SPS)

 

010/090/110   031332  MAI 2013  SPS