Skip to main content

Le retrait du Maroc du Sommet de Malabo reflète l'isolement de l'occupation marocaine aux plans africain et arabe

Submitted on

Alger, 26 nov 2016 (SPS) Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé samedi que le retrait du Maroc du sommet arabo-africain "traduit clairement l'isolement de l'occupation marocaine au double plan africain et arabe", rappelant que les démarches marocaines ne servaient nullement le rapprochement arabo-africain.
Lors d'une conférence de presse au siège de l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Mohamed Salem Ould Salek, également membre du secrétariat national du Front Polisario, a indiqué que le retrait du Maroc du sommet arabo-africain "traduit, sans l'ombre d'un doute, l'isolement de l'occupation marocaine au double plan africain et arabe".
Il a précisé que la nouveauté lors du sommet de Malabo tenu mercredi dernier, était l'"isolement du Maroc au plan arabe", soulignant que "la démarche marocaine ne sert ni la cohésion ni la coopération entre les deux organisations continentales tant elle s'inscrit dans un agenda qui tend à semer la contradiction et l'incohérence au sein de l'Union africaine".
Le ministre sahraoui a estimé également que si l'Afrique a réitéré encore une fois à Malabo, son attachement aux valeurs et principes sur lesquels a été fondée l'organisation, "la majorité des pays de la Ligue arabe n'ont accordé aucun intérêt à la décision du Royaume du Maroc qualifiée par nombre de délégations d'enfantine et hautaine".
Il a déploré à cette occasion, que "certains frères arabes réitèrent pour ce qui est du Sahara Occidental, la même erreur lorsqu'ils s'étaient opposés à l'indépendance du peuple mauritanien qui bénéficiait d'un large soutien africain face aux convoitises expansionnistes marocaines".
"Nous déplorons cette tendance qui nuit à l'image des Arabes et aux questions arabes qui ne peuvent être dissociées des questions internationales de l'heure, a-t-il encore dit.
M. Ould Salek a relevé que le retrait de l'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Qatar, de Bahreïn, de la Jordanie et du Gouvernement yéménite d'Abd Rabbou Mansour "démontre que ces pays sont victimes d'une propagande marocaine qui les laisse croire que le Royaume du Maroc jouissait d'un soutien africain".
Il a ajouté enfin, que le retrait de ces pays au vu et au su des pays africains "dont les dirigeants et peuples ont mené des guerres de libération et résisté au colonialisme sous toutes ses formes, renseigne sur le concept de certains milieux arabes sur la libération et la lutte contre le colonialisme et le racisme".
L'adhésion du Maroc à l'UA passe par le respect des principes fondateurs de l'organisation
 
 Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé samedi que son pays "ne s'oppose pas à l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) pour peu que cela se fasse dans le respect des principes fondateurs de l'organisation continentale à leur tête la fin de l'occupation du Sahara Occidental".
"Nous ne nous opposons pas à l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) mais avant cela, deux options se poseront au Maroc", a indiqué Mohamed Salem Ould Salek, lors d'une conférence de presse au siège de l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
Il a précisé à ce propos, que la première option est de mettre fin à l'occupation et de conclure un accord de paix avec la RASD alors que la seconde consiste à lever les obstacles qui entravent l'organisation d'un référendum d'autodétermination qu'il a accepté et signé en 1991 sous l'égide des Nations unies et de l'Organisation de l'unité africaine (OUA).
Il a estimé que cette occupation constituait un obstacle qui ne saura être surmonté lorsque la question de la demande marocaine est traitée par les instances dirigeantes de l'UA.
D'autre part, le ministre des Affaires étrangères a souligné les "violations flagrantes" par l'occupant marocain de la légalité et du droit internationaux y compris l'avis du la Cour internationale de justice en date de 1975, l'avis onusien de 2002 et l'avis juridique africain de 2015 ainsi que les décisions et résolutions onusiennes qui ne reconnaissent aucune souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental.
Tout cela confirme que la présence marocaine au Sahara Occidental est une occupation et le peuple sahraoui a le droit de disposer de son devenir et de son indépendance, a-t-il poursuivi.
Les manœuvres marocaines dans certains pays africains ne sont que propagande en faveur du Roi
Concernant les manœuvres marocaines sur la scène africaine, le chef de la diplomatie sahraouie a estimé que "cela n'est autre que propagande pour embellir l'image d'un pays qui reste mondialement en bas de l'échelle" en termes d'indicateurs fondamentaux liés au développement humain, au progrès scientifique, à la situation de la femme et de l'enfance outre la gouvernance et les domaines des libertés et droits de l'homme.
Il a relevé aussi que les observateurs et spécialistes n'ignoraient pas que les accords signés par le Maroc lors des visites du Roi marocain, Mohamed VI, avec certains pays africains "ne sont que promesses hormis les investissements personnels du souverain qui détient le plus grand taux de la richesse du peuple marocain".
Il a indiqué d'autre part, que "la demande d'adhésion du Maroc à l'UA et toute la propagande qui l'entoure vise à détourner l'attention du peuple marocain de la crise structurelle politique, économique et culturelle du pays".
"Au moment où plusieurs pays africains enregistrent un taux important de croissance économique et sociale et sont devenus une destination pour les investissements étrangers, le souverain marocain tente de jouer le rôle du médiateur pour certains intérêts étrangers qui ont des agendas en contradiction avec la stratégie et les programmes de développement et d'intégration de l'UA", a-t-il enfin conclu.  (SPS)
020/090/700 262000 NOV 06 SPS