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Un mouvement de solidarité avec les détenus de Gdeim Izik: mise en garde contre le prononcé de sentences lourdes

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Alger, 07 juin 2017 (SPS) Le président du comité national sahraoui des droits de l'Homme, Aba el Hayssan, a mis en garde mercredi à Alger, contre le prononcé par la justice marocaine, de verdicts lourds à l'encontre des  détenus politiques sahraouis de Gdim Izik, appelant les Nations unies et la communauté internationale à assumer leurs responsabilités et à exercer des pressions sur le Maroc pour leur libération.
Lors d'un mouvement de solidarité avec les détenus politiques sahraouis dans les prisons marocaines organisé par le Collectif des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui qui coïncide avec la reprise du procès, Aba el Hayssan a indiqué que "le régime marocain inique, les violations du droit international et des droits humains lors des audiences du procès et l'atermoiement de la justice marocaine qui se manifeste par les reports successifs sont autant d'indices qui dévoilent une préméditation et l'existence de décisions préalablement ficelées pour aggraver les souffrances des détenus".
Il a fait part à ce propos, de ses appréhensions quant à la tendance de l'occupant à aller vers un prononcé de "décisions lourdes et injustes à l'encontre du groupe de Gdim Izik".
Il a précisé également que la justice marocaine "prémédite le report du procès dans le but de réduire le nombre des observateurs internationaux estimé auparavant à des dizaines car il sait que les frais du voyage et du déplacement empêcheront ces derniers d'assister à toutes les audiences", rappelant que l'épisode du report du procès par six fois, démontre que le régime marocain "veut un procès sans témoins".
M. El Hayssan a affirmé que le Maroc a eu recours à des appareils sophistiqués pour orienter les témoignages des détenus au moment où de nombreux médecins attestent que ces derniers ont été soumis à des tortures, revendiquant "le transfert du procès vers les territoires libérés conformément au droit international".
La situation dans les territoires occupés est "extrêmement mauvaise", a-t-il encore dit avant de souligner l'"existence d'exactions et de violations, d'un embargo médiatique et policier sur la région et une violation flagrante de tous les droits politiques et sociaux".
Il a cité à cet effet, "la torture, l'interdiction de manifester, la répression de toutes les manifestations pacifiques contre l'occupation, la fermeture de la région devant les observateurs et missions internationales, les violences à l'encontre des femmes et la tentative d'aliénation", rappelant l'existence de 60 détenus politiques dans les prisons marocaines.
De son côté, la présidente du Conseil national algérien des droits de l'Homme, Fafa Zerouki Sid Lakhdar, a réitéré le soutien du Conseil des droits de l'Homme au Sahara Occidental occupé, condamnant "les violations perpétrées par la justice marocaine lors du procès des détenus de Gdim Ezik bien que les Nations unies et la communauté internationale ne cessent d'appeler à un procès équitable".
Elle a insisté d'autre part, que la nécessité pour le Maroc de respecter le droit international lors du procès, exhortant la communauté internationale à "soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".
Par ailleurs, les participants à ce mouvement de solidarité en présence de journalistes, d'intellectuels, de politiques, de juristes et de représentants de la société civile et du syndicat des médecins, ont appelé les instances internationales concernées à peser de tout leur poids afin de permettre aux détenus du groupe Gdim Izik de jouir de leurs droits, réitérant leur soutien à la lutte juste et légitime du peuple sahraoui pour la liberté et l'autodétermination.
Selon un communiqué du Collectif des journalistes, "les derniers développements ayant marqué le procès suscitent une profonde crainte de voir ces détenus écoper injustement de peines lourdes décidées au préalable et ce, en guise de représailles contre les militants sahraouis pacifistes qui luttent pour leur dignité et l'indépendance de leur pays".
Le Collectif a exprimé également la solidarité pleine et immuable des journalistes, des artistes, intellectuels et personnalités ayant pris part à ce mouvement avec les détenus de Gdim Izik tout en s'élevant contre l'attitude honteuse de la sécurité marocaine à l'égard des observateurs internationaux et membres d'organisations non-gouvernementales et autres associations qui soutiennent les détenus.
La reprise du procès des détenus de Gdim Izik est entachée d'"exactions et de violations de la loi" comme rapporté  par plusieurs sources médiatiques.
Les détenus sahraouis "ont boycotté le procès ainsi que le collectif de défense".
L'audience a traité aussi de la question de l'expertise médicale où "certains médecins attestent de la présence de traces de torture sur les corps des détenus" ce qui va à l'encontre des déclarations des autorités marocaines à ce sujet. (SPS)
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