Boumerdes (Algérie), 21 août 2013 (SPS) Le président du Conseil national et chef de la délégation chargé des négociations, M. Khatri Addouh a dénoncé, mardi à Boumerdes, "le soutien" du Maroc au terrorisme en vue de déstabiliser la région et entraver le processus de règlement de la question sahraouie.
"Le Maroc abrite des terroristes et des groupes criminels qui activaient au nord du Mali et certaines régions d'Afrique, des terroristes qu'il prépare pour l'exécution d'attaques terroristes visant à déstabiliser la région et entraver le processus de règlement de la question sahraouie conformément à la légalité internationale", a déclaré M. Aduh lors d'une conférence animée lors des travaux de l'université d'été des cadres de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).
"Les autorités marocaines sont derrière la formation du groupe terroriste MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest), pour affaiblir les positions de l'Etat sahraoui", en témoigne "l'opération d'enlèvement des ressortissants occidentaux dans les camps des réfugiés et l'atteinte aux intérêts de certains pays de la région dont l'Algérie", a indiqué M. Khatri lors de sa conférence intitulée "le nouveau tournant dans la lutte du peuple sahraoui".
Dans ce sens, le responsable a affirmé que son pays était déterminé à faire face à ces "chantages marocains" à travers les potentialités de son armée et la coopération sécuritaire entre l'Etat sahraoui, plusieurs pays de la région et les instances de l'Union africaine (UA).
Le responsable a qualifié "l'attachement" du Maroc à la question de l'autonomie de "perte de temps" qui est contraire aux efforts de la communauté internationale visant à trouver une solution juste et définitive à la question, car, a-t-il martelé, "il n'y a pas d'avenir pour les sahraouis sans une indépendance totale".
"Si le Maroc venait à accepter l'option de l'autodétermination pour l'indépendance, l'Etat sahraoui est donc prêt à négocier avec lui les intérêts bilatéraux notamment sur le plan économique", a-t-il dit.
"Le retour à la lutte armée est une option possible face à l'intransigeance marocaine quant au règlement du conflit au Sahara occidental sous l'égide de l'ONU", a-t-il souligné.
Le Maroc, a ajouté M. Khatri, "fait fi de la légalité internationale avec l'appui de ces alliés membres du conseil de sécurité de l'ONU, bien que la lutte du peuple sahraoui et son droit à l'indépendance soient régis par un cadre légal qui relève de la responsabilité de l'ONU".
Ouverts mercredi dernier à l'université "M'hamed Bouguerra" (Boumerdes), les travaux de l'université d'été des cadres de la RASD se poursuivront jusqu'au 25 du mois courant avec la participation de cadres sahraouis et de représentants de la société civile algérienne et d'organisations internationales de défense des droits et cause du peuple sahraoui. (SPS)
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