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La politique du fait accompli et les solutions en dehors de la légalité internationale rejetées

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New York (Nations unies), 30 mars 2023 (SPS) Le représentant du Front Polisario auprès de l'ONU et coordinateur avec la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental (MINURSO), Mohamed Sidi Omar, a affirmé que le message adressé par le peuple sahraoui, avant le début des consultations officieuses avec l’Envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental, est le rejet catégorique de la politique du fait accompli et les solutions en dehors de la légalité internationale.
Pour M. Sidi Omar, la réalisation de la paix dans la région et la décolonisation de la dernière colonie en Afrique sont tributaires de l'existence d'une véritable volonté politique chez l'occupant marocain.
"L'envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental, Staffan De Mistura tiendra la semaine en cours des consultations bilatérales officieuses à New York avec les représentants des deux parties au conflit à savoir le Front Polisario et le Maroc, et ce avant la présentation de son briefing semestriel devant le Conseil de sécurité avril prochain", a-t-il déclaré à l'APS.
Ces consultations, ajoute M. Sidi Omar, ont pour objectif de faire le bilan du processus politique, d'analyser les positions et de poursuivre la recherche de nouvelles formules acceptées par les deux parties afin de relancer le processus de paix au Sahara occidental sous l'égide de l'ONU, et de parvenir à une paix juste et durable garantissant au peuple sahraoui son droit à l'autodétermination.
Evoquant "le processus de paix" comme cadre pour la résolution du conflit au Sahara occidental, le représentant du Front Polisario a affirmé que "la partie sahraouie a prouvé concrètement sa véritable volonté de contribuer à la concrétisation d'une paix juste et durable, et fait plusieurs concessions, tandis que l'Etat d'occupation marocaine s'est attaché au processus seulement et non au choix de "la paix", en poursuivant ses tentatives d'imposer le fait accompli par la force dans les territoires occupés de la République sahraouie.
Pour le diplomate sahraoui, "parmi les conditions essentielles pour la relance du processus de paix, figure l'existence d'une véritable volonté politique chez l'Etat d'occupation marocaine, en vue d'avancer vers la solution pacifique, juste et durable à la question de décolonisation du Sahara occidental".
Cette décolonisation ne saurait se concrétiser, a-t-il dit, que sur la base du "respect entier du droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance".
Le peuple sahraoui "rejette catégoriquement la politique du fait accompli et les solutions qui sortent du cadre de la légalité internationale" et est déterminé à défendre " par tous les moyens ses droits sacrés et ses aspirations à la liberté et à l'indépendance", a-t-il rappelé.
Pour M. Omar,  la poursuite par l'Etat d'occupation marocaine de son agression militaire sur le territoire sahraoui, depuis le 13 novembre 2020, sa prise pour cible des civils, sa violation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés, le pillage des richesses du peuple sahraoui et l'implication de parties étrangères dans la déstabilisation dans la région "sont des arguments concrets qui prouvent l'absence de toute véritable volonté politique d'aller vers une solution pacifique, juste et durable".
"La position négative et non constructive adoptée par certains membres influents du Conseil de sécurité constitue un grand défi supplémentaire qui complique la mission de l'Envoyé personnel, en plus des agissements de l'occupant marocain qui n'a eu de cesse d'entraver et de saper les efforts de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO)", a-t-il poursuivi.
Il n'est pas possible, selon le diplomate sahraoui, de s'attendre à un quelconque développement du processus de paix sans l'appui du Conseil de sécurité à l'Envoyé personnel dans l'exercice de sa mission.
Pour ce faire, le Conseil de sécurité doit "mobiliser tous les outils diplomatiques à même d'obliger l'occupant marocain à tenir ses engagements en vertu du plan de règlement ONU-Afrique, seul accord accepté par les deux parties, pour parvenir à une solution pacifique, juste et permanente du conflit, assurant le maintien de la paix et la sécurité dans la région", a-t-il ajouté.
A ce propos, il a rappelé que "la partie sahraouie a affirmé sa disposition permanente pour coopérer avec les efforts de l'ONU et de l'Union africaine (UA) pour parvenir à une solution pacifique et permanente du conflit entre la République sahraouie et le Royaume marocain, conformément à la légalité internationale, mais aussi aux objectifs et aux principes de la charte constitutive de l'UA". (SPS)
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