Alger, 28 déc2013 (SPS) 150 jeunes, représentants d’organisations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique prendront part, aux côtés de 1000 jeunes sahraouis, au 8e congrès de l’Union de la jeunesse sahraouie (UJSARIO) prévu du 29 au 31 décembre dans la wilaya d’Aousserd (camps des réfugiés sahraouis).
Ce rendez-vous se tiendra sous le slogan "raviver la flamme de la lutte contre le colonisateur marocain pour imposer l’indépendance, a précisé à l’APS, le chargé de la communication de l’UJSARIO, Mahfoudh Salama.
M. Salama a exprimé toute "la détermination et la hargne" du peuple sahraoui et plus particulièrement la jeunesse à lutter de toutes ses "forces et énergies" pour "arracher" l’indépendance des territoires sahraouis, dont les richesses sont continuellement "spoliées illégalement" par le Maroc.
Une conférence internationale de solidarité avec les jeunes sahraouis sera organisée, en marge du congrès pour réaffirmer le soutien de la communauté internationale à la cause "juste" du peuple sahraoui pour son indépendance.
Ce rendez-vous organique se tient à l’heure où la communauté internationale assiste à des violations continues des droits de l’homme du peuple sahraoui par le Maroc qui a suscité, durant l’année 2013, une mobilisation mondiale sans précédent, resserrant davantage l’étau autour du gouvernement marocain face aux virulentes critiques, notamment des ONG internationales.
Saisissant l’ampleur de ces violations, plusieurs pays, dont, les Etats-Unis et l’Union européenne, ainsi que les Nations unies et les ONG internationales des droits de l’homme, ont sévèrement sermonné les autorités marocaines pour les graves exactions perpétrées contre les Sahraouis.
A deux reprises durant l’année en cours, le département d’Etat américain a dénoncé, dans de nouveaux rapports, la violation des droits de l’homme des Sahraouis par l’occupant marocain, citant les actes de violence physique dont la torture des détenus, le recours à la détention arbitraire, les disparitions forcées, l’impunité des forces marocaines ainsi que les procès expéditifs contre les militants luttant pour l’indépendance des territoires sahraouis.
Tour à tour, les poids lourds des ONG internationales dont Amnesty international, Human Rights Watch et RFKennedy Center se sont élevées contre les exactions du Maroc tout en plaidant pour l’introduction d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
Ces ONG estiment impératif que la MINURSO soit mise en conformité avec les autres missions onusiennes de maintien de la paix conçues avec le principe en vertu duquel les droits de l’homme font partie intégrante des missions de l’ONU.
Et il ne fait nul doute que l’initiative engagée, en avril dernier, par les Etats-Unis à travers la présentation, pour la première fois, d’un projet de résolution au Conseil de sécurité stipulant l’introduction de cet instrument de surveillance au sein de la MINURSO, constitue un virage important en faveur du dossier sahraoui même si cette démarche américaine n’avait pas abouti, relève-t-on encore.
Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc avec le soutien de la France. (SPS)
020/090/700 281445 DEC 013 SPS