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La situation dans les territoires sahraouis occupés : la communauté internationale doit assumer ses responsabilités (Sidati)

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Alger 29 jan 2013 (SPS) La situation dans les territoires sahraouis occupés est "tragique en raison des graves violations des droits de l’homme commises par l’occupation marocaine", a prévenu mercredi le ministre délégué sahraoui pour l’Europe, Mohamed Sidati, qui a appelé la communauté internationale à assumer sa "pleine responsabilité pour mettre un terme à cette tragédie" et permettre au peuple sahraoui de réaliser son aspiration à l’autodétermination.

 

La situation dans les territoires sahraouis occupés est "intolérable" et "il n’est plus possible d’attendre devant la persistance des crimes abjects commis par l’occupation marocaine qui cherche à les occulter", a précisé M. Sidati dans un entretien à l’APS.

Le responsable sahraoui a appelé à la mobilisation de tous les décideurs, notamment au niveau du Conseil de sécurité international pour "amener le Maroc à revenir à la légalité internationale et à ce qui a été convenu et aller vers la solution inéluctable, à savoir l’exercice du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination".

 

La récente visite de l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, dans la région, et au cours de laquelle il s’est rendu dans les territoires sahraouis, nous a permis de "lui faire part de notre déception quant à la situation dans les territoires occupés et de lui affirmer notre détermination à coopérer avec la communauté internationale et à travailler de concert avec les Nations unies en vue de réaliser l’aspiration du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers un référendum juste et démocratique", a souligné M. Sidati.

 

Les rencontres entre M. Ross et les responsables sahraouis étaient "sérieuses et franches", a-t-il ajouté.

Nécessaire introduction de la surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la Minurso

Evoquant la demande adressée aux Nations unies pour l’introduction de la surveillance des droits de l’homme et la protection du peuple sahraoui dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), M. Sidati a précisé que cette revendication "ne se limite plus au peuple du Sahara Occidental ni au large mouvement de solidarité dont il jouit mais c’est désormais la revendication d’organisations non gouvernementales et d’instituts internationaux".

 

Il a, dans ce contexte, évoqué le rapport présenté par le Centre "Robert Kennedy" pour la défense des droits de l’homme et celui du Parlement européen par la voix du parlementaire Charles Tannock concernant la question des droits de l’homme, dans lequel il a souligné le droit à l’autodétermination et affirmé que la question du Sahara occidental est une question de décolonisation.

M. Sidati a également rappelé la récente demande du parlement africain à ce que les Nations unies assument leurs responsabilités avec la nécessité pour la Minurso d’être investie du mandat de la défense et de la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental.

Le responsable sahraoui, a cité parmi les formes du soutien exprimé, la dernière réunion du conseil de sécurité pour le prolongement du mandat de la Minurso, lors de laquelle "plusieurs pays influents dont les Etats-Unis d’Amérique avaient demandé d’inclure la question des droits de l’homme dans les missions de ce mécanisme".

 

M. Sidati a réaffirmé que le mandat de la Minurso ne doit pas se limiter uniquement au cessez le feu, mais doit "aboutir à la réunion des conditions nécessaires à l’accomplissement de cette mission". Parmi ces conditions, il a cité "les libertés de circulation et d’expression.

Autrement dit, le respect des droits de l’homme qui sont bafoués", estimant que cela constituait "un affront au peuple sahraoui et le monde entier".

Plusieurs formes de solidarité avec le peuple sahraoui

A une question sur l’envoi de missions d’enquêtes internationales dans les territoires sahraouis occupés, M. Sidati a indiqué qu"’il n’y a pas de liberté d’accès des délégations étrangères à ces territoires car le Maroc impose un siège sur cette région, de crainte que la politique de répression qu’il pratique ne soit mise à nu".

"Dans les cas où les autorités de l’occupation marocaine s’étaient pliées aux pressions internationales et que certaines délégations avaient réussi à s’introduire dans les territoires occupés, le Maroc a tout fait pour les influencer ou fini par les expulser", a-t-il précisé, citant les évènements de mars dernier lorsqu’une délégation du parlement européen qui voulait visiter les territoires occupés a été expulsée.

 

Le ministre délégué pour l’Europe a estimé que 40 ans de lutte menée par le Polisario sont la preuve que "rien ne peut détourner le peuple sahraoui de son ultime objectif et qu’il imposera indéniablement son droit à vivre dans le territoire de la République arabe sahraouie démocratique".

 

A cette occasion, M. Sidati a salué la position de l’Algérie quant à la question sahraouie, une position qui "émane de la profonde conviction de l’Algérie que les peuples sont invincibles lorsqu’il s’agit de leur droit à l’autodétermination"(SPS)

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