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Le parlement britannique interpelle son gouvernement sur la question sahraouie

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LONDRES, 14 juin 2014 (SPS) -La question sahraouie a été au centre de plusieurs questions adressées le 9 et 10 juin courant par les députés parlementaires britanniques au ministère des Affaires étrangères du Royaume Uni.

 

       
Les questions des députés britanniques aussi diverses que multiples ont concerné les différentes aspects inhérents à la question sahraouie, dont la violation des droits de l'Homme dans les territoires occupés, certaines activités contraires au droit international exercées par des sociétés dans ce territoire, les contacts du gouvernement britannique avec le front Polisario, l'action de la MINURSO, ainsi que le lien entre la poursuite du conflit au Sahara occidental et la situation sécuritaire prévalant dans la région.

 

       

S'agissant des violations des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental, la députée du parti travailliste et ministre Cathy Jamieson a adressé une question écrite au ministre des Affaires étrangères dont la réponse signée par le ministre d'Etat aux Affaires étrangères, chargé de l'Afrique du nord et du Moyen Orient, Hugh Robertson met l'accent sur "l'importance de respecter les droits de l'Homme au Sahara occidental y compris lors des manifestations", ajoutant avoir évoqué cette question lors de sa visite à Rabat en mars dernier.

       

A la question du député Ian Levry sur l'activité des sociétés étrangères dans le territoire sahraoui adressée au chef de la diplomatie, le gouvernement britannique a répondu par la voix de Hugh Robertson qu'il conseillait "aux sociétés désirant investir au Sahara Occidental de faire une consultation juridique indépendante afin que ces dernières prennent conscience que de tels investissements suscitent des questions complexes et sensibles.

 

       

"Nous encourageons le Maroc à honorer ses engagements conformément au chapitre 11 de l'article 73 de la charte de l'Onu" qui stipule la nécessité de protéger et de renforcer les intérêts des peuples concernés par la décolonisation, a ajouté  M. Robertson qui expliquait la position du gouvernement.

       

Pour sa part, le député Mark William, vice-président du groupe interparlementaire pour le Sahara occidental s'est interrogé "si le ministre chargé du Moyen Orient et de l'Afrique du nord allait rencontrer les représentants du front Polisario reconnu par l'Onu pour débattre des questions relatives au Sahara occidental".

       

Dans une réponse écrite, M. Robertson a affirmé que les responsables britanniques "débattent régulièrement avec le front Polisario de la question sahraouie et effectuent en permanence des visites dans la région et dans les camps des réfugiés à Tindouf".

       

Mark William a également évoqué l'impact de la pérennité du conflit au Sahara occidental sur les groupes criminels et terroristes dans la région.

       

 

 

Une unanimité quant à la situation du Sahara Occidental en tant que territoire occupé concerné par la décolonisation s'est dégagée des questions des députés qui ont également laissé entendre qu'ils imputaient à l'ONU l'échec des efforts visant un règlement de la question sahraouie.

       

 

Dans ses réponses le gouvernement a fait un lien entre le désespoir que vit le peuple sahraoui dans tous les territoires occupés et le "blocage"du processus politique parrainé par l'ONU, réfutant le caractère de adicalisme et d'extrémisme attribué aux jeunes sahraouis par la propagande marocaine.(SPS) 088/trd 700/090