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Une mère sahraouie entame une grève de la faim pour récupérer la dépouille de son fils assassiné par le Maroc

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Santa Cruz de Tenerife, 13/05/2015 (SPS) .- La citoyenne sahraouie, Tekber Haddi entamera vendredi 15 mai 2015, une grève de la faim illimitée devant le consulat du Maroc à Las Palmas, afin de récupérer la dépouille de son fils de 21 ans, Mohamed Lamin Haidala, et dénoncer la situation des droits humains dans les territoires du Sahara occidental occupés par le Maroc.

 

Tekbar tiendra jeudi une conférence de presse pour informer sur sa grève et dénoncer la situation de sa famille, "surveillée, menacée et harcelée par des agents de la sécurité marocaine tous les jours, 24 heures sur 24" depuis la date des faits.

«Si je meurs, peu importe, je n'ai aucun problème. La faute reviendra aux médecins, aux colons, à la police marocaine. Je serai mieux morte parce que je veux que mon fils soit la dernière victime des marocains. Les jeunes sont tous les jours battus, tourturés. Sans cesse. C'est pour cela que je me moque de ce qui pourrait m'arriver », a-t-elle dit.
 

Takbar Haddi a perdu son fils le 8 Février dernier. Le 31 Janvier, il a été grièvement blessé par des colons marocains à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc. Son calvaire a commencé là, l'amenant à déambuler dans les géoles de la police marocaine, d'hôpital en hôpital, sans aucune assistance jusqu'à sa mort à des centaines de kilomètres de chez lui, dans la ville d'Agadir, dans l'attente d'être soigné, selon des témoins, des parents et des organisations des droits de l'homme présentes surplace.

 

Lorsque Takbar, résidente à Santa Cruz de Tenerife, est arrivée à El Aaiun à la recherche de son fils, le 9 février. Les autorités marocaines ont essayé de lui faire signer un certificat de décès, mais elle a refusé. "Je voulais qu'ils lui fassent une autopsie, qu'une enquête soit réalisée sur sa mort et que les responsables soient traduits en justice ".

 

« Ils m'ont offert de l'argent, beaucoup d'argent, un salaire, d'autres choses », mais j'ai refusé. « C'est pour cela qu'ils n'ont pas voulu me rendre sa dépouille dont j'ignore jusqu'à présent le lieu». « J'ai déjà frappé à toutes les portes. Je ne pourrai me reposer qu'après l'avoir trouvée », a-t-elle dit. SPS

 

12081959/TRA