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Le Maroc a contraint, soudoyé et coopté la communauté internationale pour ne pas être mis en cause en raison de son traitement à la population du Sahara occidental (Kerry Kennedy)

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Londres, 24 Juillet 2015 (SPS) .- Le Maroc a contraint, soudoyé et coopté la communauté internationale pour ne pas être mis en cause en raison de son traitement à la population du Sahara occidental, a signalé Mme Kerry Kennedy dans un article publié jeudi dans The Guardian.


Mme Kennedy a rappelé qu'un "article récent paru dans ce journal a minutieusement dévoilé, à travers l'analyse des câbles diplomatiques marocains filtrés, les nombreuses manières avec lesquelles le Maroc a contraint, soudoyé et coopté la communauté internationale pour ne pas être mis en cause en raison de son traitement à la population du Sahara occidental". L'article en question a été publié par The Guardian le 17 juin 2015 sous le titre de "Câbles filtrés: le Maroc a fait pression sur l'ONU pour qu'elle fasse l'aveugle au Sahara occidental dans une operation de Chateau de Cartes".

Dans cet article, le quotidien londonien a parlé d'un rapport de l'ONU qui «accuse le gouvernement marocain de l'interception des communications et l'utilisation de « tactiques contraires à l'éthique » pour influencer l'organisation dans la question du territoire occupé» du Sahara occidental, a-t-elle ajouté.

Dans le but de maintenir le statu quo, "le Maroc a constamment fait pression sur l'ONU pour qu'elle ignore la crise du Sahara Occidental", précise Mme Kennedy avant d'ajouter que "le Maroc a intensément manoeuvré au Conseil de Sécurité de l'ONU pour bloquer toute tentative d'inclure une composante droits de l'homme dans la MINURSO", afin d'utiliser la violence contre la population du Sahara Occidental comme c'était le cas de Mohamed Lamine Haidala, un jeune assassiné par les marocains au mois de Février dernier à El Aaiun.

Selon Mme Kennedy, "des histoires comme celle de Haidala sont trop habituelles au Sahara Occidental, où il y a quotidiennement des violations des droits humains en grande envergure". «En partie, la raison de cette impunité est qu'il n'y a pas de tierce partie crédible sur le terrain pour faire quoi que ce soit sur les violations des droits de l'homme qui son perpétrées d'una façon régulière" a-t-elle ajouté.

 

Mme Kennedy a exprimé son désir de voir le Secrétaire Général de l'ONU Ban Ki-moon, "mettre sur la table la question des violations marocaines dans le territoire" lors de sa visite à la région prévue prochainement. SPS

 

12081959/TRA