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Manifestation à Paris pour dénoncer l'occupation marocaine et réclamer un référendum d'autodétermination

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Paris,17 avr 2016(SPS)- Plusieurs Sahraouis ont organisé samedi après-midi un sit-in à Trocadéro (Paris), non loin de l'ambassade du Maroc en France, pour dénoncer "l'oppression" que le régime marocain exerce depuis 40 ans sur le peuple sahraoui.
Brandissant le drapeau de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), les manifestants n'ont cessé de scander "Pas d'alternative à l'autodétermination", en dénonçant "l'oppression" du régime marocain contre le peuple du Sahara occidental avec la "complicité" de la France.
Les manifestants sahraouis ont appelé, à cet effet, la communauté internationale, notamment les membres du Conseil de sécurité de l'ONU  dont la France, à "assumer leur responsabilité quant au conflit au Sahara occidental qui passe par l'exercice du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui".
Un communiqué distribué aux personnes, beaucoup de touristes, qui passaient par la place, située au niveau du musée de l'Homme et de celui de la Marine, à quelques mètres de la Tour Eiffel, rappelle que depuis 1976, le Maroc "occupe par la force toute une partie du Sahara occidental", année au cours de laquelle des dizaines de milliers de civils sahraouis ont du fuir "devant l'avancée des chars et de l'aviation du Maroc qui les bombardaient", indiquant que des "centaines ont péri et les autres ont pu trouver refuge en Algérie (à) et ils y sont toujours, avec leurs descendants, 40 après".
Malgré le cessez-le-feu signé en 1991 sous l'égide l'ONU , après 16 ans de guerre menée par les Sahraouis pour l'indépendance de leur pays, le référendum d'autodétermination, prévu par le plan de paix onusien, "n'a toujours pas pu avoir lieu, à cause des manœuvres marocaines".
Les animateurs de ce sit-in ont expliqué que les Sahraouis qui sont restés dans les territoires occupés "n'ont que la protestation pacifique comme moyen d'exprimer leur volonté d'être libres et de s'autodéterminer". 
Ces mêmes Sahraouis, ont-ils ajouté, "se font régulièrement tabasser, enlever, incarcérer sans jugement, et quand un procès militaire est organisé contre eux, ils sont condamnés, sans preuve, à des peines lourdes (de 20 ans à perpétuité), comme le cas des 22 Sahraouis de Gdeim Izik".
Les Sahraouis, réunis à Paris, ont dénoncé "la répression des populations civiles, la spoliation des richesses naturelles du Sahara occidental par le Maroc", appelant à la libération de "tous les prisonniers politiques sahraouis, notamment ceux du groupe Gdeim Izik".
 
 
 Au cours de sa dernière visite dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (sud-ouest de l'Algérie), le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a du constater les souffrances des Sahraouis qualifiant cette situation d'"inacceptable".(SPS).
 
090/97/170740700016SPS