ALGER, 06 Déc 2020 (SPS) Le membre du Secrétariat national et ambassadeur sahraoui en Algérie, M. Abdelkader Taleb Omar, a indiqué dimanche à Alger que l’agression marocaine du 13 novembre dernier à El-Guerguerat (sud-ouest du Sahara occidental) avait fait entrer la question sahraouie dans une nouvelle étape d’accélération de la recherche d’une solution après des années d’inertie.
L’agression marocaine a fait entrer la question sahraouie dans une nouvelle dynamique et une nouvelle étape qui met fin à l’inertie et conduira certainement à l’accélération de la recherche d’une solution, a déclaré à l’agence de presse d’Algérie, APS l’ambassadeur sahraoui après avoir reçu une délégation de Algerian Youth Association.
En effet, après des années d’inertie, une dynamique s’est créée sous l'effet des bombardements continus contre des positions des forces marocaines et des pertes morales, humaines et économiques infligées à l’occupation marocaine, a souligné le diplomate sahraoui, ajoutant que ces pertes coûteront cher au régime marocain même s'il tente de les occulter.
"La riposte militaire sahraouie à l’agression marocaine n'est que le prélude", a-t-il dit, rappelant à ce propos que "les Sahraouis ont une expérience de 16 années de lutte contre l'armée marocaine".
Selon M. Taleb Omar, "les batailles connaîtront très prochainement de nouveaux développements afin que le régime marocain comprenne qu’il ne peut pas cacher toutes ces réalités".
Dans le même contexte, l’ambassadeur sahraoui a salué les manifestations dans toutes les capitales du monde, organisées par le peuple sahraoui qui a exprimé son indignation de l’agression marocaine, ainsi que les réactions internationales émanant de partis, d’associations et d’Etats et qui continuent d’affluer et d’exprimer leur rejet ferme de l’agression.
Répondant à une question sur de nouvelles démarches en vue d’amorcer un retour à la table du dialogue et de négociation, l’ambassadeur sahraoui a indiqué qu’« à l’heure actuelle, le Secrétariat général des Nations unies n’est pas en mesure de trouver un envoyé personnel, vu le refus opposé par certains qui n’acceptent pas de travailler dans de telles conditions».
A ce propos, le diplomate sahraoui a déploré «des mises en scènes pour faire perdre encore du temps, de même que l’absence d’une volonté suffisante au niveau du Conseil de sécurité, en vue de mettre un terme à ce problème, d’autant qu’il n’y a pas, a-t-il ajouté, de personnalités de notoriété qui accepteraient de subir l’échec et de démissionner à nouveau».
En cause, poursuit l’ambassadeur, le procédé et la méthode de travail de l’ONU durant toutes ces années, « et le manque de sérieux de sa part dans le traitement de la cause».
Et d’ajouter : «Il n’y a aucune personne (envoyé onusien) qui accepterait de sacrifier sa place et sa notoriété, d’autant plus que le Maroc a enfreint la Légalité internationale à laquelle il ne veut plus se soumettre». Tant que cette vérité est réelle, personne (envoyé onusien) n'aura le courage pour assumer la mission d’envoyé spécial», estime le diplomate qui relève que «l’ONU ne classe pas la cause parmi ses priorités, comme par le passé, mais les futurs développements imposeront un changement dans cette méthode ». (SPS)
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