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Le Conseil de sécurité désavoue le Maroc sur El Guerguerat

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New  York (Nations Unies), 29 avr 2017 (SPS) Le Conseil de sécurité a  affirmé vendredi soir que les activités menées par le Maroc dans la zone  tampon d’El Guergarat sont contraires à l’esprit du cessez-le-feu de 1991,  soulignant que l’ONU devrait s’engager à explorer les moyens de résoudre  les questions qui étaient à l’origine de cette crise.
Dans sa résolution prorogeant le mandat de la Minurso d’une année, le  Conseil de sécurité a estimé que la crise intervenue récemment dans la zone  d’El Guerguerat "soulève des questions fondamentales liées au cessez-le-feu  et aux accords connexes et engage le secrétaire général à explorer les  moyens de les résoudre".
Il est important de souligner que la crise d’El Guerguerat impose de  trouver une solution qui aille au-delà d’un simple enregistrement des  violations de l’accord de cessez-le-feu.
"La solution doit identifier les causes réelles qui étaient à l’origine de  cette crise et situer les responsabilités", ont estimé plusieurs membres du  Conseil de sécurité, lors des discussions sur cette résolution.
La présence des éléments armés du Front Polisario à El Guerguerat  constituait une légitime défense contre la tentative du Maroc de modifier  le statut quo de cette zone en voulant imposer de force un projet de route  traversant les territoires sahraouis.
S’appuyant sur le rapport du secrétaire général de l’ONU, le Conseil de  sécurité a affirmé que certaines activités civiles "peuvent être jugées  contraires à l’esprit du cessez-le-feu et susceptibles de provoquer la  reprise des hostilités" dans cette zone militaire sous surveillance de la  Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara  occidental (Minurso).
La route commerciale entre le mur de sable et la frontière mauritanienne  que le Maroc veut imposer de force n’existait pas lorsque le cessez-le-feu  est entré en vigueur en 1991. La circulation actuelle modifie le statut quo  et constitue une violation du statut de cette zone et du cessez-le-feu.
L’ONU est alors invitée par le Conseil de sécurité à s'"attaquer aux  causes du problème et non pas à ses conséquences en lui laissant le soin de  déterminer les moyens qui vont l’aider à y parvenir".
Le chef de l’ONU a salué vendredi le redéploiement des forces armées du  Front Polisario à El Guerguerat, en précisant que la Minurso allait  discuter de toutes les questions liées à la zone tampon avec les parties  concernées.
Le Maroc devrait alors montrer sa disponibilité à discuter avec la Mission  onusienne des violations du cessez-le-feu qu’il avait commises après avoir  refusé l’envoi d’une commission technique sur le terrain afin d’examiner  cette question minutieusement.
Rabat, qui a échoué à faire condamner le Front Polisario par le Conseil de  sécurité sur sa présence à El Guerguerat, dictée par la légitime défense,  menace déjà de faire obstruction aux efforts des Nations Unies pour  relancer les négociations. (SPS)
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