Londres, 4 mai 2018(SPS) Le peuple du Sahara Occidental a le droit de décider de son avenir à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination, a affirmé jeudi à Londres, Pal Wrange, professeur de droit international à l’université de Stockholm.
"Le processus de décolonisation du Sahara Occidental n’a pas été mené à terme, et ce territoire continue d’être sur la liste de l’Assemblée générale des Nations unies de pays qui doivent décider de leur avenir", a déclaré Pal Wrange, lors d’un séminaire sur le Sahara Occidental organisé par le Centre des affaires juridiques européennes et internationale à l’université Queen Mary.
Après un rappel historique de l’occupation par le Maroc du territoire sahraoui, le professeur a indiqué que les accords de Madrid du 14 novembre 1975 ont été signés sous la contrainte militaire et que l’Espagne "n’avait pas le droit de faire cadeau" de ce territoire au Maroc, car le processus d’autodétermination n’avait pas été appliqué.
"Le point de vue prédominant des experts juridiques à l’échelle international, est que le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc, c’est un territoire occupé et je n’ai pas encore vu un argument qui prouve le contraire. Par conséquent, il est absolument clair que le Sahara Occidental n’appartient pas au Maroc", a insisté l’universitaire.
Il a également abordé le jugement de la Cour de justice de l’union Européenne (CJUE) de février 2018 qui stipule que l’accord de pêche UE-Maroc ne s’applique pas au Sahara Occidental.
Le séminaire était consacré essentiellement au recours introduit par l’organisation britannique Western Sahara Campaign (WSC-UK), au niveau de la juridiction européenne concernant l’accord de pêche UE/Maroc.
WSC-UK avait déposé sa requête devant la CJUE contre les importations britanniques de produits du Sahara occidental dans le cadre d’accords entre le Maroc et l’UE.
La décision de la CJUE sur cette affaire avait conforté l’arrêt rendu par la même juridiction le 21 Décembre 2016 qui avait stipulé que le Maroc et le Sahara occidental sont deux territoires distincts, a relevé le professeur dans son intervention.
Présent au séminaire auquel ont assisté notamment des universitaires, le Conseiller juridique de la Commission européenne, Fernando Castillo de La Torre, a pour sa part, fait une présentation sur l’aspect juridique du jugement rendu par la CJUE dans l’affaire du Sahara Occidental.(SPS)
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