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Sidati exhorte l'UE à intervenir pour la libération "immédiate et sans conditions" des prisonniers de "Gdeim Izik"

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Bruxelles, 15 mars 2017 (SPS) Le ministre délégué pour l'Europe, Mohamed Sidati, a exhorté mercredi l'Union européenne (UE) à intervenir pour contribuer à la libération "immédiate et sans conditions" des prisonniers politiques sahraouis du groupe de Gdeim Izik.
"Nous demandons à l’UE d’intervenir pour aider à la libération immédiate et sans conditions de ces détenus politiques sahraouis, en se référant aux clauses des droits de l’homme consignés dans les accords de partenariat avec Rabat", a-t-il déclaré, estimant qu'une telle action serait de nature à "contribuer à la relance du processus de paix de l’ONU concernant le Sahara Occidental, jusqu’ici bloqué par l’occupant marocain".
Relevant les circonstances "très inquiétantes" dans lesquelles se déroulent leur procès, Mohamed Sidati, également membre du Secrétariat national du Front Polisario, a affirmé que l'UE "ne peut rester indifférente" car cela émane du Maroc, un Etat lié à l’Union  par des accords d’association et de bon voisinage.
Le ministre sahraoui a jugé, dans ce contexte, le procès des prisonniers politiques sahraouis de Gdeim Izik "illégal" à plus d'un titre dans la mesure où il se déroule hors du Sahara occidental, "territoire non autonome selon l’ONU, distinct et séparé du Maroc selon la Cour de Justice de l’UE".
Il a estimé, à ce titre, que "seule une instance impartiale, respectant les règles de procédure, répondant aux critères d’équité et de droit, avec la présence d’observateurs internationaux et garantissant les droits de la défense, pourrait légitimement les juger", regrettant que cela soit "loin d’être le cas".
En février 2013 ces prisonniers politiques sahraouis de "Gdeim Izik" ont été jugés à Rabat par un tribunal militaire, bien qu’ils soient des civils, et cela en violation du droit international. Leur procès en appel prévu le 26 décembre dernier à Rabat a été reporté une première fois au 27 janvier 2017 puis au 13 mars.
Après avoir été condamnés par un tribunal militaire à de peines allant jusqu’à la perpétuité pour certains, ces prisonniers ont été déférés devant un tribunal dit civil, dans le cadre de ce que qualifie M. Sidati de "parodie de justice".
Rappelant qu’il concerne un groupe de militants des droits de l’homme sahraouis qui ont "osé braver l’interdit marocain", en participant au plus grand rassemblement pacifique dans les territoires occupés du Sahara Occidental en 2010, avant que celui-ci ne soit brisé par une répression sanglante, M. Sidati a affirmé que ce procès soulève "l’indignation et la colère".
Ces défenseurs des droits de l’homme internés depuis six ans, "subissent torture et toutes sortes d’humiliations et sont privés de visites de leur famille et de leurs avocats", a-t-il affirmé, soulignant qu'il s’agit d’"un cas extrême caractérisé de violation des droits de l’homme et du non-respect des droits fondamentaux de la personne humaine". (SPS)
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