Rabat, 23 mai 2011 (SPS) La police marocaine a dispersé dimanche, par la force plusieurs centaines de jeunes manifestants qui réclamaient d’importantes réformes politiques, à l’appel du mouvement du 20 février.
À Rabat, plusieurs dizaines de jeunes marocains s’étaient rassemblés dans un quartier populaire de la capitale, avant d’être violement dispersés par la police marocaine. Même scénario à Casablanca, capitale économique du Maroc et à Agadir, située au sud.
"Nous étions plus d'un millier de jeunes au quartier populaire de Sbata [à Casablanca, NDLR]. Subitement, les forces de l'ordre ont surgi et nous ont dispersés par la force", a déclaré à la presse, Ahmed Mediany, l'un des membres de la section de Casablanca du Mouvement.
À Tanger, dans le nord du royaume, les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre se sont prolongés tard dans la nuit. "De violents accrochages entre les manifestants et la police ont eu lieu au quartier populaire Beni Makada. Il y a des dizaines de blessés parmi les jeunes du mouvement, dont 12 grièvement", a indiqué Khalid Gueddar, un résident.
Le roi Mohammed VI avait annoncé le 9 mars dernier d’importantes réformes constitutionnelles. Au programme : la séparation des pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires, et l’octroi au Premier ministre davantage de prérogatives.
Une "Commission consultative pour la réforme constitutionnelle", avait été nommée par le roi pour étudier les nécessaires modifications institutionnelles.
Mais la mobilisation ne faiblit pas et le Mouvement du 20 février continue à protester, jugeant les réformes insuffisantes. L’association souhaite maintenir la pression sur le régime marocain dans le but de voir s’engager de véritables changements, notamment en ce qui concerne les prérogatives du roi. (SPS)
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