Rabat (Maroc) 24 mai 2011 (SPS).Les autorités marocaines ont tenté d'empêcher la première manifestation décidée par le mouvement marocain, 20 février, sous prétexte que la date fixée (27 février) correspondait à la date de création du Front Polisario, selon le témoignage de la jeune Amina Balghoulbi, l'une de ces jeunes qui ont créé le Mouvement 20 février, désireux de fonder un nouveau Maroc.
Le témoignage publié dans le journal alternatif français Mediapart, et repris sous le titre "Ce que le printemps arabe a changé", par le journal espagnol Viento Sur dans sa livraison du mardi, indique que Amina soutient que "le gouvernement marocain a essayé d'empêcher la première manifestation en prétendant que sa date, 27 Février, correspondait à l'anniversaire de la RASD".
"L'Etat a alors commencé à attaquer, en disant qu'e cela correspondait à la date de la création du Front Polisario au Sahara occidental. Pour éviter des attaques stupides nous avons avancé la convocation au 20 Février ", a déclaré Amina, 21 ans, étudiant en journalisme, fille d'un militant du parti de gauche UNFP des années 1970.
Le journal français souligne par ailleurs, que l'attentat de Marrakech "n'a pas fait taire les jeunes Marocains du Mouvement du 20 février avides de liberté, de parole et de justice sociale', sachant que "l'exécutif est entièrement bloquée par un jeune monarque", dans un pays où "les 43% des Marocains sont analphabètes"et où le champ politique "est épuisé", ce qui a peu à peu "anesthésié tous les partis politiques, cependant, très nombreux (plus de 30), mais dépourvus de légitimité". (SPS)
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