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Conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance fin mars à Alger

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Alger, 25 mars 2018 (SPS) Pas moins de 100 participants venus de 53 pays, du monde arabe particulièrement, prendront part à la 6e Conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, prévue fin mars à Alger, pour notamment exiger l'application rapide de la résolution 1514 de l'ONU relative au droit des peuples à l'autodétermination, a annoncé dimanche le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Said Ayachi.
La 6e Conférence internationale: "Le Droit des peuples à la résistance: le cas du peuple sahraoui", prévue les 30 et 31 mars en cours, verra la participation, outre des délégations sahraouies en provenance des camps des réfugiés et des territoires sahraouis occupés, d'une centaine de participants issus de 53 pays d'Afrique, d'Amérique latine, du monde arabe, et d'Europe, a indiqué M. Ayachi, lors d'une conférence de presse animée au Centre d'information sahraoui.
Figurent parmi les invités à la conférence, des représentants de la société civile, des élus nationaux et locaux, des hommes politiques, des universitaires, des intellectuels et journalistes, a-t-il précisé.
Co-organisée par le CNASPS et l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, la prochaine édition sera l'occasion pour briser l'embargo médiatique imposé par l'occupation marocaine aux populations sahraouies dans les territoires occupées et encourager, par la même, les médias à se rendre dans les territoires occupés.
L'évènement dont la cérémonie d'ouverture sera présidée par le chef d'Etat sahraoui, et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, se veut aussi une rencontre d'échange entre les personnalités qui viendront "réaffirmer le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, affirmer et proclamer le droit du peuple sahraoui à résister à l'occupation marocaine".
L'objectif étant aussi d'"assurer plus de visibilité politique" et de "résonance médiatique" à la cause sahraouie, auprès des médias occidentaux notamment.
Les participants se réuniront pour, en outre, exiger une assistance humanitaire "efficace" et "multiforme" aux réfugiés sahraouis.
La Conférence d'Alger se veut également une tribune pour exiger de l'ONU l'application rapide de ses recommandations (Conseil de sécurité) qui appellent dans leur ensemble à un référendum d'autodétermination transparent et loyal, sous supervision des Nations unies.
Elle offre, en outre, l'opportunité de dénoncer "les violations massives et répétées des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental par l'administration d'occupation marocaine", ainsi que la découverte récente de fosses communes renfermant les sépultures sahraouies exécutées sommairement par l'armée marocaine.
Des violations "constatées, vérifiés", a rappelé le président du CNASPS, par Amnesty international, Human Rights Watch (HRW), Frontline, le Centre RFKennnedy, le rapporteur spécial du SG de l'ONU sur la torture, le rapporteur eurodéputé Charles Tannock, les rapports 2012, 2013 et 2014 du Département d'Etat américain, ainsi par des juristes internationaux.
Ainsi, la Conférence intervient pour rappeler la nécessité de dénoncer la spoliation systématique des ressources naturelles du Sahara occidental par le Maroc, avec notamment la complicité de l'Union européenne (UE), dont la position sur la solution au conflit du Sahara occidental reste très "ambigüe" et même "partiale", en faveur du Maroc, en contradiction avec le Droit internationale et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU, a regretté M. Ayachi.
L'intervenant a, par ailleurs, souligné "la prise de conscience à travers le monde arabe" quant à la justesse de la question sahraouie, une dynamique qui s'est manifestée, par la participation annoncée, par M. Ayachi, d'un nombre de représentants de la société civile, des juristes, des hommes politiques en provenance d'Egypte, Jordanie, Syrie, du Liban et probablement d'Arabie saoudite et du Koweit.
"Le discours mensonger qui a souvent présenté le conflit du Sahara occidental comme étant un problème de rivalité régionale (...) et qui a relégué au second plan la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance, a fait du monde arabe, un espace fermé à la cause sahraouie", a constaté M. Ayachi.
Pour M. Ayachi, c'est à force de travailler que le peuple sahraoui a réussi à ouvrir le champ à une prise de conscience vis-à-vis de sa juste cause, soulignant la dynamique qui caractérise aujourd'hui le combat des Sahraouis.
"On constate beaucoup de compréhension au sein de certains espaces arabes. Nous voulons exploiter cette opportunité pour encore l'élargir et surtout avancer davantage vers un discours plus clair, plus cohérent basé sur la réalité et le droit international en faveur du peuple du Sahara occidental", a-t-il ajouté.
Et d'ajouter: "L'héroïque résistance du peuple sahraoui dans les territoires occupés a démasqué les pratiques sauvages de l'occupation marocaine et sa violation quotidienne des droits de l'homme", a ajouté M. Ayachi, levant le voile sur "la torture, les arrestations arbitraires, les viols, les disparitions forcées et les exécutions extra-judicaires", le lot quotidien de traitements inhumains réservés aux Sahraouis dans les Territoires occupés.
Conscients de cette situation qui prévaut dans la dernière colonie en Afrique, les participants vont également dénoncer "la position de la France, qui favorise injustement le Maroc et bloque une solution juste et définitive du conflit en allant jusqu'à user du droit de véto (projet d'élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'homme dans les Territoires occupés du Sahara occidental)".
Il sera question également de renouveler leur soutien à Horst Kohler, l'Envoyé personnel du SG de l'ONU au Sahara occidental.
"Il y a des facteurs qui montrent que M. Kohler peut avancer, du moins dénoncer les entraves et la mauvaise foi du Maroc et de la France comme l'avait fait son prédécesseur Christopher Ross", a conclu M. Ayachi. (SPS)
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