Alger, 27 juin 2011 (SPS).- Dans un communiqué transmis à la presse algérienne, le Parti de la Liberté et de la Justice s’élève contre le projet de Constitution marocaine, qui sera soumis le 1er juillet prochain à un référendum populaire.
En effet, le parti de Mohamed Saïd, candidat à la présidence de la République lors des dernières élections, tient à dénoncer l’article 42 de ce projet qui "consacre la persistance du régime royal à mener une politique expansionniste".
Le PLJ dénonce ainsi la propension marocaine à cultiver le flou pour ce qui est de ses limites territoriales. Et d’appuyer ses propos par l’extrait suivant du projet : "Le Roi est le garant de l’indépendance du royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques".
Selon l’ancien porte-parole des Affaires étrangères sous Chadli, le projet marocain ressemble, à s’y méprendre, au projet israélien qui veut se doter d’une entité sans frontières fixes dont l’objectif réel est le Grand Israël allant du Nil à l’Euphrate.
"Il est clair qu’on ne saurait être rassuré par un voisin qui rêve encore de ressusciter Le Grand Maroc qui s’étendrait du fleuve Sénégal jusqu’en Andalousie". Et d’ajouter : "La monarchie demeure attachée à la logique médiévale de l’allégeance (Al Bay’aâ) puisqu’elle étouffe dans ses frontières internationalement reconnues".
Dès lors se pose la question de savoir comment peut-elle concilier cet "étouffement" avec l’engagement qualifié dans le préambule d’"option stratégique", à oeuvrer à la construction de l’Union Maghrébine composée d’Etats aux frontières conventionnelles connues et reconnues dans le monde.