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Le Makhzan, 1er bénéficiaire du statut d'observateur octroyé à l'entité sioniste auprès de l'UA (Aminatou Haidar)

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Laayoune occupée, 05 sept 2021 (SPS) La présidente de l'Instance sahraouie contre l'occupation marocaine (ISACOM), Aminatou Haidar, a affirmé que le régime du Makhzen était "le premier bénéficiaire" du statut d'observateur accordé à Israël auprès de l'Union africaine (UA), car servant ses agendas coloniaux et expansionnistes dans la région, notamment au Sahara occidental.
Dans une entrevue au site "Le réseau algérien d'informations" (El Akhbar), la militante sahraouie a indiqué que "l'occupant marocain est le premier bénéficiaire de l'octroi du statut d'observateur auprès de l'UA à l'entité sioniste, car il pense qu'elle permettra de trancher en sa faveur le conflit au Sahara occidental".
Le régime marocain, explique-t-elle, "estime que ses liens avec Israël lui permettraient de constituer une sorte d'équilibre avec l'Algérie, qui est une force régionale, et ce, en tirant profit de la technologie militaire de l'entité sioniste".
Cependant, a-t-elle averti, "par l'obtention de la qualité d'observateur auprès de l'organisation panafricaine, Israël cherche un accès institutionnel pour pouvoir influer sur les décideurs africains et saper le patrimoine libérateur du Continent".
Evoquant les élections marocaines prévues dans les territoires sahraouis, Mme. Haidar a rappelé le caractère "illégal et illicite" de ce processus contraire aux dispositions de l'Acte constitutif de l'UA, en ce sens que le Sahara occidental est sous occupation et n'est, donc, pas inclus dans les territoires du Royaume hérités de la colonisation. Le droit international, soutient-elle, classifie le Sahara occidental parmi les territoires où le droit à l'autodétermination n'a pas encore été exercé.
Par ailleurs, la présidente d'ISACOM a qualifié la désignation d'un nouveau représentant du SG de l'ONU au Sahara occidental, de "procédure routinière qui n'a d'impact ni sur le processus de règlement ni sur la tenue d'un référendum".
Détérioration de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental
Pour la militante sahraouie, faire avancer le processus de règlement onusien et africain pour l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental passe par un certain nombre de conditions, notamment la nécessité pour l'Union africaine de retrouver son rôle de partenaire dans le plan de règlement et l'impératif pour le Conseil africain de paix et de sécurité, organe chargé de veiller au règlement des conflits africains, d'assumer ses responsabilités concernant le conflit au Sahara occidental.
Outre la volonté politique qui anime les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, la France doit cesser d'entraver les initiatives de la communauté internationale pour parvenir à une solution définitive au conflit au Sahara occidental qui garantisse l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination, et l'Espagne doit assumer ses responsabilités historiques, juridiques, morales et humanitaires envers le peuple sahraoui, a soutenu Mme Haidar.
Par ailleurs, la présidente de l'ISACOM a dénoncé la détérioration de la situation des droits de l'homme dans les territoires occupés, notant que les militants sahraouis contre l'occupation marocaine étaient la principale cible de tous types d'intimidation et de harcèlement (filature, maisons encerclées par les voitures de police, interdiction des visites, etc.).
Elle a rappelé l'état dans lequel se trouve la militante sahraouie des droits de l'homme, Sultana Khaya, assignée à résidence avec sa famille dans la ville occupée de Boujdour depuis plus de neuf mois et qui subit depuis des violences et des intimidations inhumaines.
Aminatou Haidar a appelé la communauté internationale à "renforcer son soutien à la juste lutte du peuple sahraoui" et à faire pression sur le régime marocain pour l'amener à respecter les droits de l'homme dans les régions occupées de la République arabe sahraouie démocratique.
Les souffrances du peuple sahraoui ont trop duré et le moment est venu pour que ce peuple en lutte puisse asseoir sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire national, a-t-elle affirmé.(SPS)
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