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47ème anniversaire de la RASD : La longue lutte du Sahara occidental, reflet des injustices du système international (El Kenti Balla)

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Chahid El Hafedh, 01 mars 2023 (SPS) "Le colonialisme, l’expansionnisme, l’annexion de territoires étrangers sont des crimes si graves qu’aucun Etat aujourd’hui n’oserait commettre avant de s’y préparer minutieusement et s’assurer, avant toute chose, du soutien des grandes puissances de ce monde, si lui-même n’en faisait pas partie, a écrit El Kenti Balla, chargé de mission à la représentation diplomatique du Front Polisario auprès de l’UE, dans une contribution rapportée par  publique par le  média algérien, la patrie news est un média algérien.
"C’est là une vérité connue de tous qu’il n’est pas inutile de rappeler en ces temps où la folie semble s’emparer du monde, conduisant les Etats les plus puissants vers toute sorte d’affrontements  et peut-être même vers la guerre.
Et par un retour à l’Histoire pas si lointaine que cela, il est nécessaire en ce jour anniversaire de la République sahraouie, de rappeler cette anomalie qui, additionnée à tant d’autres, semble conduire inexorablement vers un système international, fondé sur le droit de la force.
Le cas du Koweït et du Sahara occidental sont, à ce propos, l’exemple éclatant de ce qui peut être licite ou illicite dans un système largement englué dans des contradictions résultant de pratiques hypocrites, de politique de doubles standards érigées en dogme par ceux qui sont censés préserver le système international de la déviation.
L’invasion du Koweït a été perçue comme un crime impardonnable, et il l’est de toute évidence, tandis que l’invasion du Sahara occidental par le royaume du Maroc serait une œuvre acceptable, voire louable.
On a châtié publiquement Saddam par la potence alors qu’on a laissé Hassan2 faire sa gloriole  et se vanter de son crime infâme, devant le monde entier!
Mais dans quel monde nous vivons? Quel monde nous voulons? Et quel monde nous voudrions léguer à la descendance humaine ?
Les Sahraouis quand ils rappellent leur tragédie, qui ne devrait pas être perçue comme exclusivement la leur, ce n’est certainement pas pour faire la pleurniche ou se lamenter sur leur sort car ils ont déjà courageusement décidé de leur destin en déclarant leur indépendance, fut-elle incomplète et partielle, jusqu’au là. Ils ont proclamé leur République et parallèlement entamé un combat de libération très dur, qui prendra le temps qu’il prendra mais qui conduira inéluctablement vers l’indépendance nationale.
Ils entendent aussi rappeler, chaque fois qu’ils le peuvent, l’absurdité de ce système international qui s’éloigne de plus en plus de ce pourquoi il a été fondé, glissant doucement vers un autre système où la loi du plus fort serait devenue la meilleure.
Par leur résistance acharnée, les sahraouis sont décidés plus que jamais de recouvrer leur dignité et de retrouver leur liberté. Ils comprennent d’instinct que l’on ne leur a pas laissé de choix. Mais ils comprennent aussi que la vie de leur peuple sera plus longue que celle de ses bourreaux.
L’histoire du Sahara occidental, de son Peuple et de sa République est une histoire clairement typique de ce colonialisme classique, espagnol d’abord, relayé ensuite par un autre colonialisme tout aussi similaire mais commis par un pays ayant été lui-même soumis au colonialisme. Une anomalie dans le système international que l’ONU feigne publiquement de corriger mais qu’elle agit secrètement pour la normaliser et peut être même la légaliser.
Décidément, certains ont encore la nostalgie des temps bénis des colonies et des esclaves !
L’expansion illégale serait-elle donc devenue la norme sans que personne ne s’en aperçoive ?
Si les accords de Minsk avaient été conçus pour ne jamais être appliqués et pour donner l’occasion à l’Ukraine de préparer la guerre, comme l’a reconnu récemment François Hollande et Angela Merkel, serions-nous alors en droit de dire que le “Plan de Paix” de l’ONU pour le Sahara occidental avait été lui aussi conçu pour qu’il ne soit jamais appliqué mais, pire encore, pour permettre à l’agresseur marocain de consolider son occupation et préparer la guerre?
Il n’y a pas un seul sahraoui que je connaisse qui ne soit convaincue de cela. Tellement la méfiance à l’égard de l’ONU est immense.
Beaucoup croient aujourd’hui, en effet, qu’il s’agit plutôt d’un traquenard que d’un plan de paix véritable,  conçu pour humilier et soumettre la récalcitrante RASD, avant de la défaire.
Mais, 47 ans après l’invasion marocaine et 32 ans d’un plan de paix illusoire, la RASD est toujours debout et mène sa deuxième guerre de libération.
Elle n’a été ni soumise, ni défaite. Bien au contraire, Elle a su et pu mener sa résistance avec une ténacité légendaire et une volonté populaire sans limite, libérant même de nombreuses parties de son territoire durant la première guerre de libération, bien que l’ennemi disposait de moyens considérables et du soutien de pays puissants et influents sur la scène internationale.
La communauté internationale, si tant est qu’il en existe encore une, lui doit le respect.
Le combat de la RASD continue et s’intensifie jour après jour. Il s’agit d’un combat de vie ou de mort inscrit dans la durée. Chaque sahraoui en est convaincu et le ressent au plus profond de lui même. Comment peut-il en être autrement? Le colonialisme marocain est si violent et n’a d’égal que le désir de s’en libérer.
Aujourd’hui encore, en ce 47ème anniversaire de sa naissance, les sahraouis sont unis autour de leur République, la glorifient et proclame, à l’unisson “Vive la RASD”.(SPS)
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