Abuja (Nigeria), 28 sept 2011 (SPS) L’exemplarité de la lutte de la femme sahraouie pour la liberté a été saluée mardi à Abuja (Nigeria) lors d'une conférence internationale dédiée à ce thème, où les intervenants ont appelé à intensifier le soutien au peuple sahraoui pour qu’il puisse exercer son droit à l’autodétermination conformément à la légalité internationale.
Intervenant à l’ouverture de cette manifestation, le coordinateur sahraoui avec la Minurso, M. Mhamed Khadad, qui représentait le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz à cette conférence, s’est félicité des "excellentes relations d’amitié et de coopération" liant son pays au Nigeria.
Concernant le thème retenu pour cette conférence, il a fait remarquer que les femmes sahraouies "ont toujours été aux premières lignes pour défendre les droits légitimes de leur peuple et sont présentes dans tous les secteurs d’activité et sont représentées au niveau de toutes les institutions".
Par ailleurs, M. Khadad a dénoncé la répression marocaine et les violations des droits de l’homme contre les civils sahraouis ainsi que l’exploitation illégale par le Maroc des ressources naturelles du peuple du Sahara occidental.
Pour sa part, M. Frank Ruddy, ancien représentant du secrétaire général des Nations unies au Sahara occidental, s’est d’emblée félicité de l’organisation de cette rencontre, qui, a-t-il estimé, est à même de médiatiser davantage la question sahraouie, dénonçant, par ailleurs, la répression marocaine contre les civils sahraouis.
Il a en outre relevé les "conditions difficiles" dans lesquelles vivent les Sahraouis dans les camps des réfugiés, saluant toutefois le rôle "important" assumé par les femmes sahraouies dans l’organisation de la vie, notamment en matière de santé et d’éducation.
Pour sa part, la Nigériane Basirat nahiba, fondatrice et présidente de l’Association pour le renforcement des capacités économiques et du leadership des femmes africaines (ARCELFA), organisatrice de la conférence, a qualifié cette manifestation d’"historique" sur la voie du soutien à la "juste cause sahraouie", réitérant à cette occasion le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination et à l’indépendance.
Elle a appelé les Nations unies, l’Union africaine et la Ligue des Etats arabes à assumer leurs responsabilités vis-à-vis du peuple sahraoui "en butte aux pires violations des droits de l’homme de la part de l’occupant marocain".
"Les femmes africaines sont décidées à aller jusqu’au bout dans leur soutien aux femmes sahraouies", a-t-elle affirmé, sollicitant par ailleurs l’aide des médias pour qu’ils accordent à la question sahraouie l’intérêt qu’elle mérite.
Le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Mahrez Lamari, a, à son tour, mis en exergue le rôle "leader" de la femme sahraouie, notamment dans la préservation de son identité nationale et dans la bonne gestion des institutions sahraouies et du cadre de vie dans les camps de réfugiés.
Il a par ailleurs appelé à l’intensification des efforts pour "former un front pour faire face à toutes les formes du colonialisme ou à un retour de l'esprit colonial en Afrique".
M. Lamari a saisi cette occasion pour annoncer la tenue à Alger les 29 et 30 octobre prochain d’une conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance contre la colonisation.
La secrétaire générale de l’Association française des amis de la République arabe sahraouie et démocratique (RASD), M. Mme Régine Villemont a tenu, de son côté, à rendre hommage au peuple sahraoui dans sa lutte contre l’occupation marocaine.
Mme Villemont qui a dénoncé la position du gouvernement français concernant la question sahraouie, a indiqué qu'elle était présence à cette conférence, en compagnie de certains élus locaux français, "pour dire la position d’une société française qui refuse le colonialisme".
Le président des institutions fédérales espagnoles de solidarité avec le peuple sahraoui, M. Carmelo Ramirez a appelé à une solidarité "plus intense" avec le peuple sahraoui "jusqu’à ce qu’il puisse jouir de son droit à l’autodétermination et à la liberté".
Plusieurs autres représentants d’organisations non gouvernementales, notamment africaines, se sont succédé à la tribune pour exprimer leur soutien à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance et la liberté et salué le courage et l’abnégation de la femme sahraouie, en tant que "modèle de résistance pacifique" contre la colonisation. (SPS)
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