تجاوز إلى المحتوى الرئيسي

1er anniversaire de la tragédie de Gdeim Izik : Poursuite du soutien à la cause sahraouie en Italie (ONG)

نشر في

Rome, 10 nov 2011 (SPS) Le premier anniversaire des évènements tragiques de Gdeim Izik, près d'El Aaiun occupée, a été commémoré en Italie, par une dizaine d'ONG amies du peuple sahraoui en présence de représentants du Front Polisario, a-t-on appris jeudi, auprès de la Représentation du Front Polisario en Italie.

A cette occasion, la militante sahraouie des Droits de l'homme, Soultana Khaya, invitée par les autorités locales de Bologne (Emilie-Romagne) a condamné le dernier rapt des humanitaires européens dont une Italienne, dans les camps des réfugiés sahraouis près de Tindouf, exprimant la solidarité de toutes les composantes du peuple sahraoui avec leurs familles.

La militante sahraouie a dénoncé la poursuite des "violations flagrantes" des droits de l'homme commises par les autorités d'occupation marocaines au Sahara Occidental, témoignant à cet égard, des exactions dont elle a été victimes elle-même, lors de manifestations pacifiques d'étudiants sahraouis à Marrakech, et dans d'autres villes sahraouies occupées, après l'intervention violente des forces marocaines de répression.

Mme Soultana Khaya a informé le public que suite à ces manifestations, elle a perdu son œil droit, ce qui témoigne de la cruauté des forces de répression marocaines, a-t-elle dit.

Pour sa part, le chef de la représentation sahraouie en Italie, M. Omar Mih, a évoqué les derniers développements dans le conflit sahraoui, au niveau des Nations unies, soulignant "la collaboration sérieuse" du Front Polisario avec l'envoyé personnel onusien, et sa volonté de "régler pacifiquement la crise", ainsi que "les entraves" dressées par le Maroc devant toute solution du conflit qui passe par l'exercice du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.

Le diplomate sahraoui, a, en outre, salué la poursuite de la solidarité et du soutien au peuple sahraoui en Italie.

Evoquant la tragédie de Gdeim Izik, il a rappelé que l'organisation de ce "camp de la dignité et de la liberté", par les populations sahraouies des territoires occupés, a été "le déclic" donnant lieu aux changements intervenus dans les pays de la région.

De son côté, l'ancien conseiller du gouvernement local d'Emilie-Romagne, Ugu Matsa, a évoqué sa "propre expérience de soutien au peuple sahraoui en lutte pour sa liberté, faisant part de son entrée au camp de Gdeim Izik, aujourd'hui démantelé, "malgré la surveillance poussée des forces d'occupation marocaines, en se faisant passer pour un citoyen sahraoui".

Par ailleurs, ce premier anniversaire a été également commémoré à Milan (Lombardie), où les autorités locales ont organisé une conférence de presse animée par un groupe de parlementaires italiens solidaires avec le peuple sahraoui, au cours de laquelle ils ont condamné les exactions subies par les Sahraouis dans les territoires occupés, insistant sur la nécessité de "mettre en place un mécanisme chargé de protéger les droits de l'homme au Sahara occidental".

A l'issue de cette commémoration, les ONG italiennes amies avec le peuple sahraoui ont rendu public une déclaration commune dans laquelle est réaffirmée la poursuite du soutien à la cause sahraouie malgré le rapt des humanitaires européens, perçu comme un acte propre à décourager la coopération internationale avec les réfugiés sahraouis.

"Nous sommes extrêmement préoccupés par le sort des otages et nous croyons que par cet acte répréhensible, on tente d'empêcher la solidarité internationale dans les camps de réfugiés sahraouis et d'entraver simultanément, le processus d'autodétermination de ce peuple", ont souligné les ONG, relevant que "cette attaque a pour but de "discréditer le peuple sahraoui et ses organes représentatifs".

Les ONG ont également fait part de leur "entière solidarité avec le Front Polisario et la RASD (République arabe sahraouie démocratique)", qui suivent "la voie pacifique et non violente pour la libération du Sahara Occidental sous l'occupation et l'oppression du Maroc".

Elles ont dénoncé "la domination des intérêts économiques des pouvoirs occidentaux et européens", en citant la France et l'Espagne, en premier lieu qui établissent "une relation privilégiée avec le Maroc, en vue de l'exploitation des richesses du Sahara occidental" contre les règles du droit international.(SPS)

020/090/700 101540 NOV 011 SPS