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Crise italienne: Le programme de Monti obtient une large confiance au sénat italien

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Rome, 17 nov 2011 (SPS)- Le programme anti-crise du Premier ministre italien, Mario Monti, a recueilli jeudi dans la soirée une large confiance au sénat italien, obtenant le soutien de 281 sénateurs contre 25 sur les 315 membres qui le composent.

La déclaration de politique générale présentée auparavant, devant les sénateurs dans laquelle Monti avait annoncé une série de réformes à même de rétablir la confiance des marchés, par la reprise de la croissance et la réduction du fardeau de la dette, a été rejetée par les 14 sénateurs de la Ligue du nord, seul parti à s'opposer au nouveau gouvernement technique italien.

L'ensemble de la classe politique italienne représentée au sénat a soutenu les mesures énoncées par le Premier ministre et même la parti majoritaire de son prédécesseur, le Parti de la liberté (PdL) , a, par le voix de son chef Silvio Berlusconi, affirmé apporter "un soutien critique" à ce programme jugé "ambitieux".

Le principal syndicat, la Confédération générale des travailleurs italiens (CGIL) a également apporté son soutien à ce programme, notamment à l'ouverture du marché du travail aux jeunes et aux femmes.

Monti s'était engagé à réhabiliter la rigueur, l'austérité et l'équité notamment en réduisant le train de vie de l'Etat, l'amélioration des services publics, l'équité entre les citoyens, les travailleurs et les régions, le partage des sacrifices nécessaires au redressement de l'Economie.

  Il s'était engagé également, à lutter contre l'économie souterraine, qui représente, selon lui, 20 % du produit intérieur brut (PIB), et contre l'évasion fiscale qui réduit les recettes de l'Etat, assurant d'ouvrir le marché de travail aux jeunes et aux femmes dans son pays, qui sont, à ses yeux, "une ressource qu'on gaspille".

Monti devrait présenter vendredi, son programme à la Chambres des députés qui s'y prononcera et les observateurs sont unanimes à affirmer qu'il aura également la confiance des députés, avant de le mettre en œuvre.

Seul signe inquiétant, celui venu de l'agence de notation pour qui l'Italie était déjà entrée en récession, qui a estimé jeudi, qu'"un soutien politique et économique viable à des réformes structurelles et aux mesures d'austérité feront figure de défi face à la hausse du chômage".

L'agence a ajouté que "ce sera un défi aussi difficile à relever, voire plus encore, de convaincre les investisseurs que les réformes seront effectivement mises en place et relanceront la croissance économique à moyen terme".

Par ailleurs, les étudiants italiens ont manifesté parfois violemment, dans de nombreuses villes italiennes contre ce qu'ils ont appelé "le pouvoir des banques".(SPS)

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