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La communauté internationale se félicite de l'accord de transfert du pouvoir au Yémen

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Sanaa, 24 nov 2011 (ٍSPS) - De nombreux pays et organisations internationalesont unanimement salué la signature mercredi soir de l'accord de transfert dupouvoir au Yémen y voyant une "étape importante" vers la fin de la vague decontestation populaire qui secoue ce pays depuis dix mois.

En Arabie saoudite, pays où l'accord de sortie de crise yéménite aété signé en présence des ministres des Affaires étrangères des pays du Golfele roi Abdallah Ben Abdel Aziz a annoncé l'ouverture "d'une nouvelle page"dans l'histoire du Yémen.

Aux Etats-Unis, le président Barack Obama s'est félicité de la signature à Ryadh (Arabie saoudite) de l'accord politique entre le président yéménite Ali Abdallah Saleh et l'opposition, sous l'égide du Conseil de coopération du Golfe (CCG), et appelé à son application "immédiate".

 "Cela représente une étape importante pour les Yéménites, qui méritent de pouvoir déterminer leur propre avenir", a estimé M. Obama.

L'accord yéménite qui vise à mettre un terme à la crise qui frappe le pays depuis fin janvier, a également été salué par la France qui y voit elle aussi "une étape importante" vers l'arrêt des violences et "une transition démocratique conforme aux voeux du peuple yéménite", selon un communiqué du porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero.

En Grande-Bretagne, le ministre des Affaires étrangères William Hague, a estimé que l'accord yéménite qui vient après "des mois de détérioration de la situation au Yémen", "donnera l'espoir au peuple yéménite que le changement dans leur pays est possible".

Par la voix de son chef de la diplomatie Catherine Ashton, l'Union européenne

(UE) a estimé que l'accord de sortie de crise au Yémen pour un transfert pacifique du pouvoir constituait "un commencement très important" quant au règlement de la crise yéménite, ajoutant que ce document "doit servir de fondations à un processus de réconciliation qui concerne tous les Yéménites et ouvre la voie à une transition démocratique pacifique".

Aux Nations unies, le secrétaire général onusien a, de son côté, qualifié d'"étape importante", l'accord conclu par les protagonistes de la crise yéménite, appelant toutes les parties à appliquer les termes de cet accord.

Pour sa part, l'Allemagne a estimé que "le renoncement au pouvoir du président Saleh offre une chance à un  règlement de la crise politique au Yémen", et souligné par la voix de son chef de la diplomatie Guido Westerwelle qu'il était "déterminant que toutes les parties (yéménites) travaillent à un nouveau départ en dépit des difficultés et des différences".

L'accord politique yéménite a également été favorablement accueilli par la Jordanie qui par le biais de son ministre des Affaires étrangères espéré que "l'application de cet accord mettra fin à la crise du Yémen et mènera à une transition harmonieuse et ordonnée du pouvoir qui garantit la stabilité et l'unité du Yémen selon les vœux de son peuple" yéménite.

L'accord yéménite qui vise à mettre un terme au mouvement de contestation populaire qui secoue le pays depuis dix mois, a été signé mercredi soir à Ryadh par le président Saleh, au pouvoir depuis 33 ans.

Des représentants du parti au pouvoir au Yémen et des partis de l'opposition ont ensuite signé un mécanisme d'application de ce plan, en vertu duquel M. Saleh doit quitter le pouvoir dans un délai de trois mois.

Aux termes de l'accord, M. Saleh doit remettre le pouvoir pour une période intérimaire à son vice-président, Abd Rabbo Mansour Hadi, un homme de consensus, en échange de l'immunité pour lui-même et ses proches. Son fils aîné et ses proches contrôlent les principaux organes de la sécurité au Yémen.

M. Hadi devra procéder à la formation d'un gouvernement d'union avec l'opposition, qui sera chargé de superviser un dialogue national et d'élaborer une nouvelle Constitution.

Mais M. Saleh demeurera président à titre honorifique pendant une période de 90 jours, au cours de laquelle il ne pourra pas contester les décisions de son successeur.

A l'issue de ce délai, M. Hadi sera désigné président pour une période intérimaire de deux ans, au terme de laquelle des élections législatives et présidentielle seront organisées.

Par ailleurs, le chef de l'Etat s'est engagé à "un véritable partenariat avec l'opposition pour gérer les affaires du pays et reconstruire ce qui a été détruit" après plusieurs mois de contestation populaire émaillée de violences.

En revanche, les jeunes contestataires qui campent depuis neuf mois dans la capitale Sanaa pour réclamer le départ du président Saleh, ont rejeté l'accord de transfert du pouvoir, réclamant la traduction en justice du chef de l'Etat.

Ces protestataires qui dénoncent le fait que cet accord accorde l'immunité au président Saleh et à ses proches, ont, à cet effet, organisé jeudi une manifestation au cours de laquelle trois personnes ont été tuées par des tirs de partisans du président Saleh, selon une source médicale. (SPS)

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