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Maroc: plus de 60% des jeunes diplômés universitaires sont au chômage

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Rabat - Le taux de chômage chez les jeunes diplômés de l'enseignement supérieur au Maroc dépasse les 60% actuellement, ce qui illustre, selon des observateurs, la "grave crise" de l'emploi qui sévit au Royaume.
Selon les données du Haut commissariat au plan (HCP), publiée à l’occasion la Journée internationale de la jeunesse, célébrée le 12 août chaque année, il en ressort que le taux de chômage des jeunes titulaires d’un diplôme de niveau supérieur s’élève à 61,2%.
L'organisme public marocain a précisé, par ailleurs, que près de 5 millions de jeunes marocains âgés de 15 à 24 ans sont en dehors du marché du travail.
La hausse du taux de chômage est plus accentuée en milieu urbain et parmi les jeunes femmes.
Le chômage concerne aussi 31,8% des jeunes âgés de 15 à 24 ans, contre 13,7% pour les personnes âgées de 25 à 44 ans et 3,8% pour les plus de 45 ans.
Ils sont aussi plus de 4 jeunes actifs occupés sur 10 (41,9%) à exercer un emploi non rémunéré, selon cet organisme, précisant que 14% des jeunes actifs occupés exercent un emploi précaire de type occasionnel ou saisonnier.
En outre, plus de 7 jeunes salariés sur 10 (73,2%) ne disposent d'aucun contrat formalisant leur relation de travail avec l'employeur, alors que 13,2% disposent d'un contrat à durée déterminée, 6,5% d'un contrat à durée indéterminée et 7,1% d’une entente verbale.
Autre précision, et non des moindres, évoquée par la même source, est le fait que le chômage des jeunes marocains est de longue durée et de première insertion.
Ils sont 70,4% des jeunes en chômage depuis un an ou plus, et près de trois quarts n'ont jamais travaillé (73,4%).
Ces chiffres illustrent, selon la presse locale, "la situation difficile que traverse cette tranche de la société sur le marché du travail et sa marginalisation".
Des instances internationales et régionales avaient pointé du doigt, à maintes reprises, la situation sociale jugée "explosive" au Maroc et l'existence d'inégalités criardes, en raison de nombreuses défaillances et de l'absence de prise en charge par les services de l'Etat, notamment de la frange juvénile, livrée à elle même, dans le dénouement total.