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M. Medelci : 2012 sera une année "phare" en matière de mutations politiques en Algérie

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ALGER, 3 jan 2012 (SPS) - Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad  Medelci, a indiqué mardi que 2012 sera une année "phare" en matière de  mutations politiques en Algérie.

S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, M. Medelci a souligné que 2012 sera "une année phare du point de vue des mutations que nous connaissons", estimant que les réformes politiques ne  signifient pas uniquement le changement du cadre juridique, mais  également les décisions prises par le gouvernement pour améliorer le cadre de vie des citoyens.

"L'Algérie a recouvré sa stabilité et il est aujourd'hui normal qu'elle soit confortée par des décisions qui sont de nature à donner à cette stabilité une assise plus large qui consiste à faire participer le citoyen aux élections", a-t-il ajouté.

Le chef de la diplomatie algérienne a estimé, dans ce sens, que la  prochaine révision de la Constitution devrait donner lieu à l'amendement  d'autres textes juridiques pour les rendre compatibles avec les aspects de la nouvelle Constitution.

Il a également réfuté la thèse selon laquelle les réformes politiques initiées par l'Algérie "sont dictées par la conjoncture régionale" à la lumière des événements survenus dans certains pays arabes.

"Il s'agit d'une volonté exprimée bien avant +le printemps arabe+ pour aller vers des réformes profondes et avancer plus vite", a-t-il dit.

Pour le ministre des Affaires étrangères, l'Algérie, qui a combattu et vaincu seule le terrorisme, "est prête à partager son expérience avec les autres mais elle n'a pas de leçons à recevoir".

"La communauté internationale ne peut ne pas tenir compte de l'histoire et l'histoire a été douloureuse dans notre pays", a-t-il souligné, précisant que la réconciliation nationale "a clarifié les choses et tracé des lignes  rouges qui sont respectées par les lois algériennes, y compris celles qui  viennent d'être adoptées".

M. Medelci a mis en avant, à cet égard, les "progrès" enregistrés par l'Algérie en matière d'organisation des élections, citant plus particulièrement l'accès des représentants de partis ou de candidats aux procès-verbaux  établis à la fin des opérations de vote.

"C'est un progrès énorme qui permet de faire tous les contrôles  possibles et d'aller vers des recours plus facilement", a-t-il estimé, ajoutant qu'"aujourd'hui, nous avons avancé avec des commissions présidées par  des magistrats ou composées exclusivement de magistrats".

Au sujet de la crainte de fraude exprimée par certains partis, M. Medelci a indiqué que la fraude "ne doit pas être considérée comme une fatalité".

"Il y a toujours une crainte de la fraude et cette crainte, il ne faut pas la sous-estimer, ni la sur-estimer, il faut tout simplement la gérer", a-t-il précisé.

Pour le ministre des Affaires étrangères, il s'agit d'"identifier les poches de fraude possibles et de faire en sorte que, par une vigilance  accrue, nous puissions éviter le développement de la fraude".

Interrogé sur la montée de l'islamisme politique dans certains pays arabes, il a considéré que ce phénomène "n'est pas nouveau et qu'il s'agit  d'une donnée que nous connaissons bien dans la région et dans notre pays  en particulier".

"Nous sommes aujourd'hui dans un système politique ouvert qui excluí l'utilisation de l'islam comme fonds de commerce électoral, mais qui n'exclut pas que beaucoup de partis de tendance plus proche de ce qu'on peut  appeler un parti islamiste, sont agréés par le gouvernement algérien et sont actifs au niveau du Parlement", a-t-il expliqué.

M. Medelci a relevé que l'Algérie a déjà connu une cohabitation entre les différents courants politiques "qui doivent s'accepter mutuellement et  travailler ensemble sur la base de principes communs, dont le respect des  lois de la République et l'accès au pouvoir sans le recours à la violence".(SPS)

 

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