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Aminetou Haidar compte se rendre prochainement en Algérie et dans les camps e réfugiés sahraouis (Entretien)

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Séville (Espagne), 7 fév 2012 (SPS) La militante sahraouie des droits de l’homme, Mme Aminetou Haidar, a indiqué mardi à Séville qu’elle compte visiter prochainement l’Algérie et les camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, exprimant par la même son soutien "total" au Front Polisario.

"Dans un proche avenir, je visiterai d’abord l’Algérie, pays voisin et ami de la lutte des Sahraoui pour la liberté", a déclaré la célèbre militante sahraouie des droits de l’homme, Aminetou Haidar, dans un entretien à l’APS, en marge de la tenue de la 37ème édition de la conférence européenne de coordination de la solidarité avec le peuple sahraoui.

"Je souhaite visiter l’Algérie avant même de me rendre aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf", a-t-elle poursuivi. La militante sahraouie a réfuté, en outre, les informations distillées par la presse marocaine et qui sèment le doute sur sa relation avec le Polisario, affirmant qu’elle "n'est pas du tout dérangée" de dire qu'elle appartenait au Front Polisario.

"J'appartiens au Polisario", a-t-elle encore clamé, ajoutant : "je suis une citoyenne sahraouie et le seul représentant légitime du peuple sahraoui est le Polisario". "Je ne suis nullement dérangé de dire que le seul et l’unique représentant du peuple sahraoui est le Front de la Seguia El Hamra et Rio d’El Oro (Polisario)", a-t-elle déclaré à ce propos.

A une question relative à sa non participation au 13ème congrès ordinaire du Polisario, tenue vers la fin de l’année écoulée à Tifariti, Mme Haidar a réfuté que cela soit lié à une quelconque position politique. "Mon absence à ce congrès est liée à des problèmes de santé et d’agenda", a-t-elle dit à ce sujet.

Par ailleurs, cette militante sahraouie ayant marqué l’opinion internationale par sa longue grève de la faim observée, en 2010, au sein même de l’aéroport espagnol de Lanzarote (Iles Canaries), a dressé un bilan "dramatique" de l’état des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

Les villes sahraouies connaissent, selon elle, une "militarisation accrue", en particulier, a-t-elle précisé, dans la capitale du Sahara occupée (El Aaiun) qui se trouve "sous la mainmise de l'Armée d'occupation et des services de sécurité ainsi que des services secrets marocains". "Pas d’agréments pour les associations ni de droit à manifester. Toute voix qui manifeste pour l’indépendance est vite réprimée avec une violence terrible", a-t-elle souligné.

Ces derniers mois dans les villes sahraouies, en particulier El Aaiun, a ajouté Mme Haidar dans le même contexte, des agressions caractérisées contre les mineurs et les écoliers sont souvent constatées.

Elle a indiqué, à ce sujet, qu’elle s'attèle actuellement à la confection d’un dossier exhaustif sur cette question scandaleuse. "Des enfants sont violentés presque quotidiennement.

Nous avons des dizaines d’enfants ayant présenté des fractures multiples dues à la violence qu’ils avaient subi", a encore dénoncé Mme Haidar, déplorant, dans le même sillage, que des "enfants subissent souvent des harcèlements sexuels et carrément violés dans certains cas.

Pour cette militante sahraouie des territoires occupés, "tout ceci se passe devant le regard impuissant de la MINURSO" qui ne peut rien faire, a-t-elle expliqué, du fait qu’elle n’est pas mandatée pour la protection des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.

Elle a encore dénoncé la transgression marocaine des droits des sahraouis, la répression des manifestations et protestations des étudiants sahraouis dans les campus universitaires marocains.

Ainsi, elle a cité le cas des sit-in observés depuis plus de 4 mois à l’université de Casablanca, par des étudiants sahraouis qui dénoncent le refus de l’Université de les inscrire, à l’instar des étudiants d’origine marocaine, pour un cursus universitaire du Master.

Des diplômés sahraouis, a encore déploré Haidar, refusent leur intégration forcée au sein des services du ministère de l’intérieur. "Ils protestent aussi contre la ségrégation qu’ils subissent au quotidien par rapport aux diplômés d’origine marocaine", a-t-elle encore indiqué. (SPS)

020/090/700 071650 FEV 012 SPS