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Sahara occidental, l'un des pays les plus minés dans le monde

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Chahid ElHafed (Camps de réfugiés sahraouis), 3 avr 2016 (SPS) Avec plus de 9 millions de mines antipersonnel disséminés à travers ses territoires, le Sahara occidental est classé parmi les dix pays les plus minés dans le monde, avec tout ce que représentent ces engins de la mort pour le peuple sahraoui depuis plusieurs décennies mais aussi pour l'environnement.
Selon les experts et les observateurs, quelque 7,5 à 9 millions de mines sont implantées au Sahara Occidental notamment le long du "mur de la honte" et à la frontière mauritanienne outre un nombre important de ces mines dont la cartographie a été occultée.
L'occupant marocain a miné toutes les zones fréquentées par les Sahraouis. Selon les Nations unies, une superficie de 100.000 km2 des territoires sahraouis a été affectée par les mines et les munitions non explosés.
Le Maroc a posé des mines anti-véhicules à l'intérieur et autour du mur, outre les digues minées érigées à l'intérieur des territoires occupés par les forces marocaines allant de Boujdour sous forme de croissant jusqu'à Smara et la frontière entre le Maroc et le Sahara occidental, selon les experts militaires.
Les zones les plus minées sont notamment les régions pastorales et les villages comme Oumdreiga, Aousserd, Tires, Guelta, Elgayez, Seguia El-hamra et  Agouililet.
Nombre de victimes inconnu et désengagement du Maroc
Ces mines continuent de faire des victimes dans les territoires sahraouis en l'absence de législation nationale en matière de lutte contre les mines dans ce pays. En février dernier cinq jeunes ont été blessés devant une station d'essence à El-Aaiun suite à l'explosion d'une mine.
Le Front Polisario avait détruit 3181 mines en 2007.
Par ailleurs, une organisation britannique avait mené une action de sensibilisation aux dangers des mines antipersonnel au profit des populations locales notamment les nomades. Grâce à ces actions, une superficie de 49.765.987 m2 a été déminée dans les territoires sahraouis jusqu'à 2008.
Les années 2015 et 2016 ont été marquées par le déminage de 8.000 km de routes et la destruction de milliers d'engins explosifs et des centaines de bombes à fragmentation et d'autres types de mines.
Plusieurs organisations onusiennes et des droits de l'Homme ont appelé à maintes occasions à la nécessité d'accorder davantage d'intérêt à "cette catastrophe environnementale" .
Le Maroc refuse toujours de signer la convention internationale d'interdiction des mines antipersonnel, prolongeant ainsi la tragédie humaine dans les territoires sahraouis, alors que le Front Polisario a signé la convention de Genève en 2005.
Mise en garde contre le danger persistant des mines antipersonnel
Le président de l'Association sahraouie des victimes des mines antipersonnel, Aziz Haidar, avait mis en garde contre le danger des mines antipersonnel et des bombes à fragmentation au Sahara Occidental posées par le Maroc le long du mur de séparation et qui ont été emportées par les crues.
M. Haidar avait indiqué que "plus de 1600 victimes de ces mines ont été enregistrées jusqu'à présent" ajoutant que son association avait reçu "les dossiers de 400 autres victimes dans les territoires occupés en raison notamment des pluies qui emportent les mines antipersonnel vers des zones censées être sécurisées".
Il a en outre rappelé les efforts de l'Algérie pour aider les Sahraouis à déminer les territoires libérés.
Selon des rapports, le Sahara occidental est classée parmi les 10 pays les plus minés au monde du fait des opérations militaires menées par le Maroc. (SPS)
 
020/090/700 031635 AVR 016 SPS