ADDIS-ABEBA, 16 juil 2012 (SPS) Les chefs d'Etat africains ont affiché lundi à Addis-Abeba leur "satisfaction" après l'élection à la tête de la Commission de l'Union africaine (UA) de la sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma, qui devient ainsi la première femme à diriger la première instance de l'organisation continentale.
Le président de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, avec un large sourire, a indiqué dans une brève déclaration à la presse qu'il a "chaleureusement applaudi Mme Zuma", affirmant que son élection est un "soulagement pour l'UA et tous les Africains".
Le chef d'Etat ivoirien, également président de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et du Conseil de paix et sécurité (CPS), a qualifié cette élection de "démocratique", ajoutant qu'il compte sur "le dynamisme de Mme de Zuma pour renforcer l'UA".
Même son de cloche chez le président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, qui a lancé à la presse : "C'est l'Afrique qui gagne, c'est la victoire de tous les Africains", alors que le jeune président sénégalais fraîchement élu, Macky Sall, a relevé "l'excellent travail" effectué par les chefs d'Etat et de gouvernement africains qui ont opté pour Mme Zuma.
Le président du Zimbabwe, Robert Gabriel Mugabe, s'est contenté d'un sourire, avant de commenter que l'élection de Zuma, candidate de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe), "est une bonne chose pour la région".
De son côté, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Salem Ould Salek, a déclaré : "Maintenant, nous pouvons dire que nous disposons d'un président à la tête de la Commission de l'UA".
L'Afrique du Sud soutient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et milite pour la libération de la dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental.
Elue dimanche soir à l'issue d'un 4ème round qui l'avait opposé au président sortant, le Gabonais Jean Ping, Mme Zuma qui est ministre de l'Intérieur dans l'actuel gouvernement sud-africain, avait obtenu 37 voix, soit plus que les deux tiers requis conformément au règlement fixant les modalités d'élection du président de la Commission.
Ancienne ministre des Affaires étrangères au temps du président Thabo Mvuyelwa Mbeki, elle s'est forgée dans la lutte contre l'apartheid.
Elle est également réputée pour sa rigueur et sa fermeté, selon les témoignages de diplomates, en marge de la 19ème session du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA.
La commission de l'UA a été instituée en 2001, après la transformation de l'Organisation de l'unité africaine en UA.
Mme Zuma devient la 4ème présidente de la Commission, après l'ivoirien Amara Essy (2002-2003), le malien Alpha Oumar Konaré (2003-2008) et le gabonais Jean Ping (2008-2012). (SPS)
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