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Une députée européenne fustige la politique de la CE vis-à-vis du conflit au Sahara occidental

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Bruxelles, 24 mai 2020 (SPS) La députée polonaise, Janina Ochojska, du Parti Populaire européen, première force politique au Parlement européen, a critiqué la politique de la Commission européenne (CE) vis-à-vis du conflit au Sahara occidental, occupé par le Maroc depuis 1975.
Mme Ochojska rappelle, dans une question écrite adressée à l’exécutif européen qu’"une partie importante du Sahara occidental est occupée et exploitée par le Maroc en violation du droit international depuis près de 45 ans", ajoutant que cela se fait "au mépris des intérêts de la population locale, dont les droits fondamentaux ont été violés à plusieurs reprises".
Elle souligne, également, qu’à travers de nombreuses résolutions, l’ONU a insisté sur la nécessité de l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et rappelle le verdict de la Cour de Justice de l’UE (CJUE) du 21 décembre 2016, consacrant l’inapplicabilité des accords UE-Maroc au Sahara occidental, en raison de son statut " distinct et séparé" du Royaume du Maroc.
La politique actuelle de la Commission européenne est ainsi pointée du doigt par l’eurodéputée polonaise, qui déplore l’autorisation par cette dernière de l'application des accords commerciaux et de pêche UE-Maroc au territoire sahraoui, et ce, malgré la clarté de la décision de justice européenne qui ne revêt pas le moindre amalgame à ce sujet.
Elle s'est, dans le même contexte, interrogée sur les moyens de contrôle dont dispose l’exécutif européen pour s’assurer que "les accords UE-Maroc existants, dans la mesure où ils couvrent le Sahara occidental, sont mis en œuvre dans l'intérêt du peuple sahraoui".
L’eurodéputée s’interroge, en outre, si la CE envisage de soutenir la lutte contre le Covid-19 (pandémie de nouveau coronavirus) dans "la partie occupée du Sahara occidental", tout en demandant la mobilisation des moyens nécessaires pour garantir que l’aide de l’UE parvienne effectivement au peuple sahraoui.
Cette question ne constitue pas la première du genre, puisque les inquiétudes, quant à la "fragilité de la situation" dans les territoires occupés du Sahara occidental, en raison "du manque des équipements sanitaires, de l’infrastructure et des mesures d’hygiène" ont fait l’objet d’une question similaire adressée par l’eurodéputée portugaise, Sandra Pereira à la CE le mois dernier, situation que Mme Pereira a qualifiée de "très critique, à cause du durcissement de la répression" de l’occupant marocain.
Le Maroc fait constamment l’objet d’interpellations, émanant d’eurodéputés appartenant aux différents groupes politiques à l’hémicycle, adressées à la Commission européenne, qui mettent, notamment, en exergue, outre, l’occupation du territoire du Sahara occidental et l’exploitation illégale de ses ressources, l’exportation illégale de produits agricoles et de pêche vers le marché européen, les violations récurrentes des droits de l’Homme et la torture pratiquée à grande échelle à l’encontre des prisonniers politiques sahraouis et des opposants marocains.
L’expulsion par l’occupant marocain des militants des droits de l’Homme étrangers venant soutenir le peuple sahraoui y est également dénoncée.(SPS)
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