Alger, 16 sept 2020 (SPS) Le président du parti algérien, Jil Jadid, Sofiane Djilali a appelé mercredi à la nécessité d'accélérer le règlement de la question du Sahara Occidental et permettre au peuple sahraoui d'accéder à son droit à l'autodétermination, conformément à la légalité internationale, en vue de sortir de l'impasse qui menace la région", mettant en garde contre le statu quo qui prévaut dans le processus de règlement.
"Il faut insuffler une nouvelle dynamique au processus de règlement de la question sahraouie, dépasser le statu quo et accélérer la désignation d'un nouvel émissaire onusien en vue de parvenir, le plus tôt possible, à une solution globale à ce conflit qui n'a que trop duré", a déclaré à l'APS M. Djilali Sofiane en marge d'une rencontre avec l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar au siège de l'ambassade.
Il a mis l'accent sur l'impératif "d'accélérer la désignation du représentant personnel du secrétaire général de l'ONU en vue de sortir de l'impasse", car l'Afrique du Nord est devenue instable, d'où la nécessité de résoudre les différents conflits prévalant dans cette région".
Pour le président de Jil Jadid, cette rencontre lui a permis de s'enquérir des derniers développements survenus dans les territoires sahraouis occupés, d'autant plus qu'il s'agit d'un pays frère et ami.
"L'Algérie ne fait pas partie du conflit, mais le droit de voisinage et ses principes diplomatiques constants soutenant la légalité internationale et les causes de libération dans le monde lui imposent de se mettre aux côtés des peuples opprimés", a-t-il rappelé.
De son côté, l'ambassadeur sahraoui a mis en avant le soutien de l'Algérie, dirigeants, gouvernement et peuple, à la question sahraouie, saluant les positions des partis politiques et leur soutien au peuple sahraoui dans sa lutte contre l'occupant marocain.
Le parti Jil Jadid affiche, à l'image d'autres forces politiques, "une véritable prise de conscience et un soutien indéfectible à la question sahraouie, car il s'agit là d'une cause légitime et d'une question de décolonisation", estimant que la visite de Sofiane Djilali à l'ambassadeur sahraoui vient "en solidarité et en soutien" à cette cause.
Le diplomate sahraoui a mis en garde contre l'impasse que connaît la question sahraouie depuis la démission de Horst Kohler, représentant personnel du SG de l'ONU et "l'inertie et le mutisme de l'ONU vis-à-vis des exactions du régime marocain au Sahara occidental et ses violations incessantes des conventions internationales".
Evoquant la célébration par le peuple sahraoui, le 9 septembre, du 29ème anniversaire du cessez-le-feu, le membre du secrétariat national du front Polisario a rappelé que les Sahraouis "refusent un cessez-le-feu avec un plan de paix à l'arrêt, en ce sens que le cessez-le-feu n'est pas une fin en soi et que la décolonisation est un droit légitime et incessible pour le peuple sahraoui".
L'ambassadeur sahraoui a plaidé pour "la relance du processus de paix et l'impératif pour le régime marocain de se soumettre aux résolutions onusiennes, pour éviter à la région davantage de problèmes".
Le diplomate sahraoui avait rencontré récemment un groupe de dirigeants de partis algériens, à l'image du parti du Front de libération nationale (FLN), du Rassemblement national démocratique (RND), du Mouvement El Bina et du Front El Moustakbal, lesquels ont réaffirmé leur appui au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. (SPS)
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