Chahid ElHafedh, 13 avr 2021 (SPS) L’Association Camion citerne de la ville du Havre a dénoncé la création d’une antenne du parti LREM à la ville de Dakhla occupée, appelant la France à prendre des initiatives pour que le Maroc respecte et applique tous les textes internationaux.
Dans une lettre adressée à Mme Verdier Jouclas, Députée du Tarn, porte parole du Groupe LREM à l’Assemblée Nationale française, l’association a estimé qu’"Il est urgent et serait digne que la France assume ses responsabilités en prenant les initiatives pour que le Maroc respecte et applique tous les textes internationaux".
La création de votre comité "LREM" à Dakhla, contribue à soutenir l’occupation et la colonisation illégales du Sahara occidental, a estimé l’Association.
Le conflit a été de nouveau ouvert alors que la simple application des résolutions onusiennes peut empêcher qu’on déplore plus tard, la ruine de pays et les deuils de familles qui ne demandent qu’à vivre en paix avec tous leurs voisins, a-t-elle rappelé.
"Votre décision est en tous cas un mauvais signal au moment où le Conseil de sécurité de l’ONU doit examiner fin avril le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental), mission chargée, d’une part, d’organiser le référendum d’autodétermination que le Maroc s’évertue à repousser et saboter depuis 30 ans et, d’autre part, de surveiller l’observation du cessez-le-feu rompu sciemment par l’armée marocaine le 13 novembre", a déploré l’Association.
"Nous vous invitons cependant à consulter les résolutions onusiennes, toutes celles de l’Union africaine ainsi que les avis de la Cour de Justice de l’Union Européenne qui concernent ce territoire toujours à décoloniser", lit-on dans la lettre dont une copie est parvenue à SPS.
Dans le même cotexte, le Parti communiste français (PCF) a condamné l'ouverture par le parti "La République en Marche" (LREM), d'une antenne à Dakhla, ville sahraouie occupée par le Maroc, exprimant son soutien indéfectible au peuple sahraoui et à son représentant légitime, le Front Polisario.
"Le Parti communiste français (PCF) condamne cette provocation de La République en Marche qui avili les engagements internationaux de la France et contribue à la destruction du droit international. Le PCF est indéfectiblement aux côtés du peuple sahraoui et de son représentant légitime, le Front Polisario", a indiqué le PCF dans un communiqué, diffusé vendredi.
De son côté, le député du Parti communiste français (PCF), Jean-Paul Lecoq a indiqué que "dix jours avant les discussions au Conseil de sécurité des Nations Unies de la question du Sahara occidental, nous apprenons que le parti d’Emmanuel Macron a décidé pour célébrer les cinq ans de la naissance du mouvement d’ouvrir une antenne de ( En Marche) à Dakhla (prétendant) qu’il se situe dans les provinces du Sud du Maroc".
" Or, Dakhla est une ville du Sahara occidental qui est occupée par le Maroc depuis plus de 40 ans comme l’indique le droit international et plus d’une quarantaine de résolutions des Nations Unies", a tenu à rappeler le député français.
Il a affirmé que "ce choix à rebours du droit international du parti présidentiel va dans le sens du choix de Donald Trump, bien qu'il soit encore pire, puisqu'il est fait de manière rampante et sournoise". (SPS)
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