Chahid El Hafed (camps de réfugiés), 29 aout 2012 (SPS) La délégation de la Fondation Robert Kennedy est arrivée dans la nuit du mardi à mercredi dans les camps de réfugiés sahraouis pour un séjour de 24 heures au cours duquel elle aura à s’enquérir de la situation des réfugiés sahraouis contraints à l’exil depuis l’invasion militaire marocaine de leur territoire en 1975.
La délégation conduite par Mme Kerry Kennedy accompagnée de sept personnes, responsables dans la Fondation ou représentantes d'autres associations : "Front Line Defenders", "la Fondation
José Saramago" et une juge de la "Cour interaméricaine des Droits de l'homme" aura à rencontrer des représentants de la société civile, des responsables associatifs, des membres de la direction politique sahraoui, ainsi que le Président de la République, selon le programme de la visite parvenu à SPS.
Avant de visiter les camps de réfugiés sahraouis, la délégation américaine s’était rendue vendredi dernier dans les territoires occupés du Sahara occidental où elle avait eu une série d’entretiens avec des représentants d’associations sahraouies des droits de l’homme.
Les entretiens qui se sont déroulés au domicile de la militante des droits de l’homme, Mme Aminetou Haidar, à El Aaiun (capitale occupée du Sahara occidental) ont porté sur la situation humanitaire de la population sahraouie et les violations des droits de l’homme commises par les forces d’occupation marocaines.
Ainsi, la délégation a rencontré, entre autres, les membres du Comité sahraoui de défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Les entretiens entre les deux parties ont porté sur les "graves" violations des droits de l’homme dont fait l’objet le peuple sahraoui.
Les membres de la délégation se sont entretenus également avec les représentants du Comité de soutien du plan de règlement onusien et de protection des ressources naturelles du Sahara occidental qui ont réitéré à cette occasion leur appel à la protection des richesses du Sahara occidental contre leur exploitation illégale par l’occupant marocain.
En outre, la délégation américaine a rencontré le chef de la section de l’association marocaine des droits de l’homme à El Aaiun et le collectif des défenseurs des droits de l’homme (CODESA).
L’arrivée de Mme Kennedy à El Aaiun a été marquée, par un "black out" total et un "imposant dispositif" caractérisé par la "présence massive d’agents des services de renseignement marocains en civil".
Elle a d’ailleurs été le témoin oculaire de l’agression policière contre la militante des droits humains, ex-prisonnière politique, Soukeina Jeddehlou, qui participait à une manifestation pacifique dénonçant les atteintes flagrantes des droits humains au Sahara occidental sous l’occupation marocaine.
Mme Kennedy avait indiqué auparavant que la mission de la délégation consistait à "évaluer la situation des droits de l’homme sur le terrain en s’entretenant avec les défenseurs des droits de l’homme, les autorités gouvernementales et les familles séparées à cause du conflit" du Sahara occidental.
Elle avait également souligné que l’objectif de sa mission était d’"attirer l’attention de la communauté internationale sur cette question (les droits de l’homme)" et appuyer la demande d’inclure dans les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l’homme. (SPS)
010/090/000 291121 AOUT 2012 SPS