New York, 18 Déc 2020 (SPS) Human Rights Watch a rendu public, aujourd’hui un communiqué de presse, soulignant que ‘’ni l’actuelle reconnaissance du président sortant des Etats-Unis, Donald Trump de l’occupation marocaine au Sahara occidental, ni la répression croissante des autorités marocaines contre des civils sahraouis pourraient faire disparaitre les droits du peuple sahraoui à la liberté et à l’autodétermination’’.
Le communiqué évoque que les forces de l’armée marocaine ont dispersé ‘’violemment’’, le 13 novembre dernier, une manifestation pacifique des civils sahraouis pour demander à l’ONU la fermeture de la brèche, qu’ils considèrent ‘’illégale’’ dans la zone d’El Guerguerat au sud-ouest de Sahara occidental.
‘’Les troupes militaires marocaines et de Front Polisario peuvent entrer dans une confrontation armée ou diplomatique, mais cela ne donne pas au Maroc l’autorisation de réprimer des civils sahraouis qui s’opposaient pacifiquement au pouvoir marocain’’, a réagi, M. Eric Goldstein le directeur par intérim du département de Human Rights Watch au Moyen orient et à l’Afrique du Nord.
L’ONG indique également que le Maroc mène depuis longtemps des pratiques repressives à l’encontre des manifestants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental, qui s’opposaient à la présence du pouvoir marocain dans ce territoires ; ces actes se manifestent dans des détentions arbitraires, la torture dans l’intention de réprimer ou d’extraire des déclarations de culpabilité, de lourdes peines de prison et de finir par la privation du droit à la manifestation. Ces tactiques ajoute le communiqué se sont multiplié depuis l’incident d’EL Guerguerat.
A cet égard, HRW relève que le Maroc se rechignait toujours à la proposition d’inclure dans les prérogatives de la Mission onusienne au Sahara occidental MINURSO, la surveillance des droits de l’homme, ce qui amènerait cet organisme de maintien de paix à se conformer à la modernisation des autres missions de l’ONU de par le monde.
Par ailleurs, l’ONG des droits de l’homme regrette les tentatives persistantes de l’Etat marocain à contourner ses engagements signés avec la partie sahraouie, en 1991 dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, qui devrait se déboucher sur un referendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
Ainsi, le communiqué rappelle que l’ONU maintient sa position de ne pas reconnaitre l’annexion du Sahara occidental par le Maroc, notamment suite à la décision de président sortant des Etats-Unis, Donald Trump où l’organisation onusienne a dit clairement que sa position du conflit demeure ‘’inchangé’’.
‘’Ni la reconnaissance de Donald Trump de la souveraineté du Maroc au Sahara occidental, ni la répression marocaine pourraient faire disparaitre le droit basic des sahraouis à s’opposer pacifiquement à la domination de l’Etat marocain’’, a rétorqué M. Goldstein. (SPS)
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