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Appel aux africains à soutenir la protection des droits de l’homme au Sahara occidental (Fatorini)

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Alger, 30 mars 2018 (SPS)  Le représentant de l’Association des juristes  américains, expert auprès du Comité des droits de l’homme (CDH) à Genève,  Gian Franco Fattorini, a appelé, vendredi à Alger, les organisations  africaines à se joindre au groupe de soutien pour la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental.
"Je saisis ma présence, ici à Alger, pour appeler les organisations  africaines pour se joindre au groupe de Genève pour présenter un front  fort  et uni devant les instances onusiennes", a souligné M. Fattorini, rappelant qu’en septembre dernier, il a été constitué un groupe de soutien  pour la promotion et la protection des droits de l’homme au Sahara occidental qui comprend aujourd’hui 150 organisations.
Dans sa communication intitulée : "Les violations des droits de l'homme  dans les Territoires occupés du Sahara occidental et le Droit international humanitaire", M. Fattorini qui est également le représentant du Mouvement  contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), a rappelé qu’en octobre 2016, un groupe de soutien au Sahara occidental composé de 14  Etats avait été créé.
Selon lui, le groupe a a mis en œuvre une politique qui consiste à "organiser de petites conférences en marge du Conseil des droits de l’homme, mais qui portent des arguments et des questions essentielles par rapport aux violations des droits de l’homme au Sahara occidental occupé".
Il a en outre, rappelé que, Le Sahara occidental, qui est un territoire  non-autonome, est le seul territoire qui n’a pas de puissance occupante administrante reconnue, ce qui porte sur l’organisation des Nations-Unies "une responsabilité particulière que ce soit au niveau du Secrétaire  général, de l’Assemblée générale (AG) ou/et du Comité pour la  décolonisation et des instances onusiennes chargées des droits de l’homme".
A ce titre, il a mis l’accent sur la responsabilité des Etats. "Chaque  année, l’AG des Nations-Unies adopte une résolution portant les activités économiques dans les territoires non-autonomes. Parmi une des dispositions de l’une de ces résolutions, stipule que chaque Etat doit rendre les  dispositions législatives administratives et autres pour empêcher toute entreprise ou personne de développer des activités non-souhaitées dans les territoires non-autonomes", a dit M. Fatorini.
Etant donné son statut d’un territoire occupé, depuis 1975, le Sahara  occidental est éligible à l’application du droit international humanitaire, a-t-il insisté.
M. Fattorini, n’a pas manqué, à l’occasion de rendre hommage aux prisonniers politiques du groupe Gdeim Izik, qui ont eu le courage devant  les tribunaux marocains d’invoquer le droit international humanitaire, ce  qui a permis d'"ouvrir une nouvelle page". 
Dans le cadre des activités du groupe de Genève, il a rappelé que le mois  dernier a été organisée une de ces conférences parallèles à la session du  Conseil des droits de l’homme portant sur l’application du droit  international humanitaire au Sahara occidental.
Cela, a faits avoir M. Fatorini, a été l’occasion de "mettre sur la table  devant la communauté internationale toutes les atteintes au droit  international humanitaire qui ont eu lieu et qui continuent d’avoir lieu au  Sahara occidental".
Parmi celles-ci, il a cité, "les disparitions forcées, que l’on estime  aujourd’hui entre 250 et 500 cas de disparitions qui ne sont toujours pas  résolus". 
A cela s'ajoute, a regretté M. Fatorini "la pratique de la torture, les  déplacements des populations civiles sahraouies qui ont été empêchées de  développer leurs activités économiques traditionnelles par la construction  du mur (érigé par l’occupant marocain et qui sépare les territoires  sahraouies)".
Il a, dans le même contexte, appelé à l’identification des responsables de  ces crimes, indiquant qu'"Il faut penser au pas d’après, introduire des  actions en justice surtout une fois les violations sont confirmées", ce qui  va permettre de "changer les rapports dans les négociations non seulement  par rapport aux criminels mais par rapport à ceux qui soutiennent les  thèses marocaines".
La 6e Conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance  dédiée au combat du peuple sahraoui a débuté vendredi avec la participation  de pas moins de 100 participants venus de 53 pays.
Co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple  sahraoui (CNASPS), et l'ambassade de la République arabe sahraouie  démocratique (RASD) à Alger, la Conférence d'Alger, se veut une occasion  pour exiger l'application rapide de la résolution 1514 de l'ONU relative au  droit des peuples à l'autodétermination.(SPS)
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